Grenoble Presqu'île a trouvé son rythme (diaporama)

 

De fait, le projet - qui fait partie des 13 projets EcoCités retenus par le ministère de l'Ecologie - est entré dans une nouvelle phase, aiment à dire les protagonistes de ce chantier gigantesque au cœur de la ville iséroise, qui constitue l'un des plus vastes projets urbain, scientifique, universitaire et économique d'Europe. En effet, Grenoble Presqu'île, avec ses 1.3 Md€ d'investissements sur 15 ans, présente des enjeux majeurs : transformer un site dédié à la science et la technologie en un quartier de ville ; imaginer une ville « post carbone » qui accompagnera un projet scientifique, universitaire et économique d'envergure (GIANT) représentant 1/3 du PIB de l'agglomération grenobloise (4 Md€). Il s'agit d'un véritable « cœur de chauffe » pour l'agglomération, s'enthousiasme Geneviève Fioraso, Président du comité de pilotage Presqu'île/GIANT et députée de l'Isère.

 

Un travail en rythme
Depuis le début de l'année, les chantiers se sont multipliés, certains bâtiments sont livrés, d'autres sont en cours, d'autres encore sont à venir. Ainsi, à ce jour, ce sont plus d'une douzaine de bâtiments ou infrastructures qui sont sortis de terre, soit 500.000 m2 au total, a ajouté Geneviève Fioraso. Qui indique que l'aménagement du site est rythmé, tantôt par les îlots villages, tantôt par les espaces scientifiques. D'ici à 10 ans, ce sont quelque 3.000 logements qui seront construits, tandis que 25.000 salariés devraient travailler sur l'ensemble du site.

 

L'apport de Christian de Portzamparc au projet originel se situe principalement dans la réalisation de deux grandes entrées dans Grenoble, notamment via deux places, qui permettent les échanges entre habitants, chercheurs, salariés, étudiants… Cette mixité, voulu par l'architecte, a un double vidage : mixité d'usage avec la possibilité de travailler, étudier, se loger et vivre sur un même site ; mixité sociale avec une offre de logements sociaux et en accession, ainsi que des logements étudiants et familiaux. A terme, Grenoble Presqu'île devrait compter environ 10.000 habitants, contre à peine un millier aujourd'hui. Pour lier tout cela, le maître d'œuvre mise sur le développement de liaisons urbaines, qui assureront les trajets entre le site et le centre-ville de Grenoble, ainsi que les communes avoisinantes. Le pôle gare sera également réaménagé, toujours dans l'objectif de désenclaver le site actuel. Christian de Portzamparc a, en outre, repensé la longue avenue qui traverse la presqu'île, l'avenue des Martyrs, en en faisant un espace de vie avec des logements, des commerces et des écoles. Pour cela, il a obtenu que le CEA (centre d'étude atomique) - propriétaire du foncier - recule de 15 m environ son emprise pour que puisse s'y installer ces infrastructures en front d'avenue. Enfin, l'architecte en chef travaille avec l'agence Arep pour imaginer un franchissement de la voie de chemin de fer qui traverse l'île. Il collabore également avec le paysagiste Michel Péna, qui propose une nouvelle façon de vivre la ville dans un projet EcoCité.