A Grenoble, où 22% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, la municipalité vient de lancer une aide au logement destinée aux foyers les plus démunis contraints de se loger dans le privé, faute de place dans le parc social.

La Ville de Grenoble vient de mettre en place une aide au logement destinée aux personnes les plus démunies habitant le parc privé. Cette mesure, essayée à titre expérimental pendant trois ans, est soutenue par le Haut commissariat aux solidarités actives et coûtera 255.504 euros à la municipalité la première année.

 

L'aide, mise en place depuis la mi-mai, est comprise entre 100 et 200 euros par trimestre. Elle s'ajoute aux autres aides publiques et permet de prendre en compte les plus démunis ne bénéficiant pas de logement social et contraints de louer dans le parc privé. C'est là, en effet, que les loyers et charges ont augmenté le plus vite au cours des dernières années. «La meilleure réponse aujourd'hui à la crise c'est d'abord de ne pas relâcher l'investissement public», a déclaré Michel Destot, le député-maire socialiste de Grenoble.
Depuis son lancement, cette aide a déjà bénéficié à quelque 213 jeunes Grenoblois qui, une fois les loyers et charges déduits, n'avaient plus que 100 euros par mois pour vivre. 114 familles, pour qui cette somme est de 300 euros, en profitent également.

 

Sur les 156.100 habitants que compte Grenoble, environ 34.000 vivent en dessous du seuil de pauvreté avec 871 euros par mois. Cela représente 22% de la population, alors que la moyenne nationale est comprise entre 12 et 13%.

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