Le président de la réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, estime toutefois qu'un fort déclin n'est pas envisageable.

Alan Greenspan a estimé mardi "très improbable" que les prix de l'immobilier résidentiel connaissent une forte baisse aux Etats-Unis du fait d'une éventuelle bulle spéculative dans le secteur.

"Il est clair qu'après avoir monté de façon très importante au cours des dernières années, les prix de l'immobilier pourraient reculer. Un déclin fort, conséquence de l'éclatement d'une bulle, semble cependant très improbable", a estimé M. Greenspan lors d'une téléconférence à l'occasion de la Convention annuelle des banquiers indépendants à Orlando.

Soulignant que les prix de l'immobilier avaient augmenté de 7% en 2002, le président de la Fed a estimé qu'"un tel rythme ne peut pas raisonnablement être maintenu".

Mais il est compliqué de spéculer sur l'immobilier résidentiel, car cela implique des coûts de déménagement et de revente, et le marché immobilier présente des caractéristiques très disparates selon les régions aux Etats-Unis, ce qui signifie que toute "bulle" tendrait à être locale, aussi est-il difficile de parler de bulle immobilière, a-t-il souligné en substance.
De plus "il y a peu de signes qu'il y ait une offre excédentaire de maisons neuves", a-t-il ajouté.

M. Greenspan a également averti que le rythme "frénétique" enregistré l'an dernier dans les refinancements, et par là dans le montant des liquidités supplémentaires dégagées pour les propriétaires, allait probablement ralentir en 2003, et que cela risquait de "réduire notablement le soutien à l'achat de biens et services par les ménages".

"Les refinancements et achats immobiliers ont atteint un pic au dernier trimestre de l'an dernier. Il est difficile d'imaginer que ce rythme soit maintenu au cours de ce trimestre", a-t-il ajouté.

Quelque 10 millions de prêts hypothécaires ont été refinancés l'an dernier, portant sur environ 1.750 milliards de dollars, soit un record absolu, tandis que les nouveaux prêts hypothécaires accordés ont représenté 2.500 milliards de dollars, a souligné M. Greenspan.

Les ménages ont dégagé environ 200 milliards de dollars en valeur immobilière au cours de 2002, a-t-il ajouté, et près de 700 milliards de dollars ont été dégagées lors de revente de biens immobiliers occupés par leurs propriétaires, selon lui.

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