A 38 ans, Patricia Charpentier a complètement changé de vie. Ancienne graphiste, elle a décidé de se reconvertir dans l'ébénisterie en créant sa propre société, Epur, située dans le 3ème arrondissement de Paris. Passionnée par le bois, elle conçoit et réalise aujourd'hui du mobilier au style contemporain. Retour sur un parcours atypique.
Patricia Charpentier… Son nom la prédestinait à son nouveau métier d'ébéniste et pourtant pour y parvenir, la jeune femme n'a pas emprunté le chemin le plus simple ni le plus court. Découvrant sa passion sur le tard, elle a commencé sa carrière en tant que graphiste : 9 ans dans une entreprise où elle créait des plaquettes, des sites Internet … puis quelques temps au pôle interactif de M6. Mais rapidement Patricia Charpentier déchante : «Il n'y avait que des jeunots et je n'avais pas l'esprit corporate».
Lassée, elle décide de tout plaquer et de passer un CAP d'ébénisterie-menuiserie : «Déjà au collège, j'avais eu l'occasion de travailler le bois. Plus tard, j'ai également suivi des cours de sculpture où j'ai pu appréhender la matière», raconte-t-elle. Mais ce qui lui plaît avant tout dans cette matière, ce sont le toucher et l'odeur.
Epur, sa société
Attirée par le mobilier contemporain et design, elle a commencé par fabriquer des boîtes à outils, des portes ou encore des trusquins : «Au départ, on apprend à tout réaliser à la main afin de mieux comprendre la matière». Mais ses premières armes, Patricia Charpentier les fait lors de son premier stage dans une entreprise de meubles art-déco : «J'ai eu de la chance car j'apprécie ce genre de créations», indique l'ébéniste. Une fois son apprentissage terminé, elle se lance dans la grande aventure du monde de l'artisanat en 2004 avec sa société Epur : «Je trouvais stimulant d'être à mon propre compte».
Détermination et création
Faisant preuve de détermination, elle travaille d'arrache pied pour décrocher des contrats. Du sur-mesure à la conception en passant par la simple exécution d'idées, l'ébéniste aime toutes les facettes de son nouveau métier même si sa préférence se dirige vers la création : «J'ai imaginé deux petits meubles pour le salon du Carrousel des métiers d'art au Louvre. Et ce genre de défi est vraiment jouissif car on fait ce qu'on veut quelque soit le coût. Ici le but est de s'éclater», s'enthousiasme la jeune femme.
Seule ombre au tableau, elle n'arrive pas encore à vivre pleinement de son activité : «Mes revenus oscillent entre 700 et 900 euros par mois. Heureusement mes proches sont là pour me soutenir». Quant à l'avenir, elle le voit plus fructueux mais toujours «à échelle humaine», toujours dans son quartier du Marais.
Patricia Charpentier, une graphiste devenue ébéniste
Patricia Charpentier exerce son métier d'ébéniste depuis plus de 5 ans.
Atelier
L'atelier de Patricia Charpentier est situé dans le Marais à Paris rue cité du petit Thouars.
Meuble lyre printz
L'ébéniste fabrique des grandes consoles, des tables, des armoires... à la demande du client.
Bureau Arbus
L'ébéniste apprécie le travail de création. Elle aime avant tout le toucher et l'odeur du bois.
Meuble table
Patricia Charpentier se lance dans la grande aventure du monde de l'artisanat en 2004 avec sa société Epur : «Je trouvais stimulant d'être à mon propre compte».
Petites tables
Meuble billot
Du sur-mesure à la conception en passant par la simple exécution d'idées, l'ébéniste aime toutes les facettes de son nouveau métier.
Table de salon et chaises
Console escalier en chêne
Patricia Charpentier a présenté cette console lors du dernier salon des artisans d'art au caroussel du Louvre.
Table - bout de canapé en zebrano
Pièce présentée au dernier salon des artisans d'art au caroussel du Louvre.