ETUDE. Lors d'une conférence de presse le 15 octobre 2020, la FNTP a mis en avant deux études afin d'essayer "d'objectiver" la situation de l'investissement public, l'état d'esprit des élus locaux, et les confronter au ressenti des entrepreneurs des travaux publics, inquiets pour leur activité et pour l'emploi en 2021. Batiactu décrypte ces deux études, dont les résultats sont disponibles en téléchargement.
Dans les entreprises de travaux publics, selon le président de la FNTP Bruno Cavagné, c'est "l'affolement général depuis quelques semaines" : la commande publique ne redécolle toujours pas, les carnets de commandes sont bien entamés, si bien que le premier semestre pourrait être catastrophique, comme il l'a expliqué lors d'une conférence de presse, le 15 octobre 2020.
Afin d'essayer "d'objectiver" les choses, peut-être de rassurer, ou en tout cas sans nul doute pour avoir des arguments supplémentaires pour faire de la pédagogie auprès des pouvoirs publics, la FNTP a partagé les résultats de deux études lors de cette conférence. L'une, réalisée par l'Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po), porte sur la situation de l'investissement public et les perspectives dans un contexte de relance de l'économie.
La seconde, élaborée par le cabinet Elabe pour la FNTP, porte sur l'état d'esprit des élus locaux. Et en regardant leurs résultats en parallèle, il est "étonnant" pour reprendre le qualificatif de Bruno Cavagné de constater un paradoxe entre la perception des élus de leur patrimoine et la réalité des investissements publics consentis.
Des investissements qui ne compensent pas la dépréciation des infrastructures
Lors de la présentation des résultats, Xavier Ragot, de l'OFCE, a commencé par rappeler que la France détenait un capital public important, qu'il s'agisse d'infrastructure, de logement, de bâtiments publics…, et que ses infrastructures étaient reconnues comme étant de qualité. Pourtant, elles se dégradent de plus en plus, et les investissements ne sont pas suffisants pour compenser cette dépréciation et maintenir des infrastructures en bon état. Ce que les acteurs de travaux publics martèlent depuis plusieurs années.
En effet, "la dynamique des investissements publics montre un affaissement exceptionnel sur le temps long", leur part représentant moins de 4% du PIB depuis les années 2010. La situation s'était améliorée en 2018 et 2019, du fait du cycle électoral favorable. Mais la crise liée à la pandémie de covid-19 a causé un nouvel effondrement brutal au premier semestre 2020 (-26% en brut), et ne permet pas "des perspectives rassurantes sur la dynamique de l'investissement public".
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