Le nouveau gouvernement italien a donné son aval pour le financement de chantiers d'infrastructures importants : 600 M€ pour les digues flottantes de protection de Venise, plus de 2 Mrds € pour des lignes à grande vitesse Treviglio-Brescia et Gênes-Milan et 4,8 Mrds € pour la réalisation d'autres infrastructures stratégiques.
Le gouvernement Monti a donné son feu vert au déblocage de fonds pour plusieurs chantiers d'infrastructures dans la péninsule. Le Comité interministériel pour la programmation économique (CIPE) a indiqué avoir débloqué 600 millions d'euros pour financer le chantier de digues flottantes « Moïse » actuellement en cours à Venise. Destiné à sauver la Sérénissime de la montée des eaux, le système repose sur 78 digues mobiles et une île artificielle. Le chantier emploie 1.000 personnes sur place et 2.000 de plus à la fabrication des divers éléments constitutifs. Le budget total de cette opération est estimé à 5,4 Mrds €.
Par ailleurs, le CIPE mobilise 919 M€ pour la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Treviglio à Brescia et 1,1 Mrd € pour celle entre Milan et Gênes. Le comité a alloué près de 600 M€ à l'Anas (société publique de gestion du réseau routier) et 123 M€ pour des chantiers d'infrastructures, petits et moyens, situés dans le sud du pays. Enfin, le ministre du Développement économique, Corrado Passera, a annoncé l'intention d'assigner prochainement 4,8 Mrds € à la réalisation d'infrastructures stratégiques, dont on ignore pour l'instant les détails. Le projet de pont géant enjambant le détroit de Messine refera-t-il surface ?
En 2008 déjà, l'Italie avait lancé un plan de relance de ses infrastructures de 16,6 Mrds € dont une partie de la somme avait été utilisée pour construire des morceaux du projet « Moïse ».