La Cour des comptes vient de publier un rapport sur les grands chantiers culturels des dix dernières années dans lequel elle dénonce des dépassements de coûts et des retards systématiques. Le rapport porte sur 61 opérations, d'un investissement total de 2,27 milliards d'euros. Détail de cinq chantiers représentatifs.
«La politique des grands chantiers culturels bénéficie en France dune ancienneté et dun éclat remarquables grâce à la réussite des gestes architecturaux ou au succès public de lieux de culture inédits», déclare la Cour des comptes dans son rapport. Mais «elle connaît ses zones dombres et se trouve régulièrement confrontée à de nouveaux enjeux».
La Cour des comptes constate dans son rapport que les grandes projets culturels partagent plusieurs caractéristiques : la localisation francilienne, une forte détermination politique, un étalement dans le temps synonyme de projets au long cours, et, dans presque tous les cas des difficultés de mise en oeuvre nécessitant arbitrages politiques et rallonges budgétaires. «Dans leur quasi-totalité, ces grands chantiers se traduisent in fine par des réalisations architecturales dont la réussite technique et culturelle oblitère, après tant defforts, un bilan plus discutable en termes defficience de la conduite des chantiers», constate la Cour des comptes.
Des chantiers trop lourds pour le ministère de la Culture
Au vu des résultats constatés dans son rapport, la Cour remarque que les grands chantiers culturels «constituent une part essentielle de lactivité et des investissements du ministère de la Culture». Une situation qui «fragilise sa capacité à mener de front ses autres missions, et notamment, en matière dinvestissement, lentretien et la restauration du patrimoine historique du territoire».
Des écarts de coûts de 30% en moyenne
Selon le rapport, la soixantaine dopérations étudiées représente un investissement total de 2,27 milliards deuros. Sur ce montant, 1,21 milliards deuros étaient déjà engagés au 31 décembre 2006, soit le quart des dépenses dinvestissement effectuées par le ministère pendant la même période, toutes destinations confondues. Or, si lon rapporte les évaluations initiales au coût final des trente chantiers considérés comme achevés parmi ceux-ci, lécart global représente 246 millions deuros soit plus de 30% supplémentaire par rapport aux enveloppes budgétaires annoncées lors du lancement de ces opérations.
Au détriment des opérations de restauration de patrimoine
«La nécessité de financer de tels écarts sans augmenter significativement les moyens alloués au ministère de la Culture sest déjà traduite par un phénomène de vases communicants au détriment des autres types dinvestissements, et notamment des opérations de restauration du patrimoine historique en région», révèle la Cour.
Pour voir cinq exemples dopérations détaillées par la Cour des comptes, cliquez ici
Ci-dessous, le classement des 30 opérations culturelles achevées selon lécart entre enveloppe initiale et coût final.
La Cour des comptes constate dans son rapport que les grandes projets culturels partagent plusieurs caractéristiques : la localisation francilienne, une forte détermination politique, un étalement dans le temps synonyme de projets au long cours, et, dans presque tous les cas des difficultés de mise en oeuvre nécessitant arbitrages politiques et rallonges budgétaires. «Dans leur quasi-totalité, ces grands chantiers se traduisent in fine par des réalisations architecturales dont la réussite technique et culturelle oblitère, après tant defforts, un bilan plus discutable en termes defficience de la conduite des chantiers», constate la Cour des comptes.
Des chantiers trop lourds pour le ministère de la Culture
Au vu des résultats constatés dans son rapport, la Cour remarque que les grands chantiers culturels «constituent une part essentielle de lactivité et des investissements du ministère de la Culture». Une situation qui «fragilise sa capacité à mener de front ses autres missions, et notamment, en matière dinvestissement, lentretien et la restauration du patrimoine historique du territoire».
Des écarts de coûts de 30% en moyenne
Selon le rapport, la soixantaine dopérations étudiées représente un investissement total de 2,27 milliards deuros. Sur ce montant, 1,21 milliards deuros étaient déjà engagés au 31 décembre 2006, soit le quart des dépenses dinvestissement effectuées par le ministère pendant la même période, toutes destinations confondues. Or, si lon rapporte les évaluations initiales au coût final des trente chantiers considérés comme achevés parmi ceux-ci, lécart global représente 246 millions deuros soit plus de 30% supplémentaire par rapport aux enveloppes budgétaires annoncées lors du lancement de ces opérations.
Au détriment des opérations de restauration de patrimoine
«La nécessité de financer de tels écarts sans augmenter significativement les moyens alloués au ministère de la Culture sest déjà traduite par un phénomène de vases communicants au détriment des autres types dinvestissements, et notamment des opérations de restauration du patrimoine historique en région», révèle la Cour.
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Ci-dessous, le classement des 30 opérations culturelles achevées selon lécart entre enveloppe initiale et coût final.