ENR. A la fin du mois de décembre 2020, la tempête Bella a balayé une partie du Royaume-Uni avant d'arriver en France. Ce qui a permis à l'énergie éolienne de dépasser pour la première fois les 50% d'électricité produite outre-Manche, après une année déjà record pour l'énergie renouvelable dans le pays.
Fin décembre, la tempête Bella a traversé une partie de la France, privant d'électricité de nombreux foyers, avec des rafales de vent allant jusqu'à 143km/h le long des côtes. Mais avant cela, c'est le Royaume-Uni qu'elle avait balayé.
Et alors que le gouvernement britannique vise la neutralité carbone d'ici à 2050, en développant massivement les énergies renouvelables et principalement l'éolien en mer - avec l'objectif de quadrupler la production d'ici à 2030, pour atteindre 40GW et donner la capacité d'alimenter l'ensemble des foyers -, la génération d'électricité à partir d'énergie éolienne a dépassé pour la première fois les 50% du mix de la Grande-Bretagne dans la foulée de la tempête. C'est en tout cas ce qu'a affirmé l'énergéticien britannique Drax.
Année 2020 record pour le renouvelable
C'est donc un nouveau record atteint par le Royaume-Uni, le précédent datant du 21 août 2020, complète Drax. La part de l'éolien s'était alors établie à 50% tout juste. Au-delà, c'est l'année 2020 qui a été remarquable pour les énergies renouvelables dans le pays, a ajouté le gestionnaire du réseau de distribution électrique National Grid.
Il évoque ainsi une année record, notamment pour l'éolien et le solaire, "avec l'intensité carbone - à savoir le CO2 émis par unité d'électricité consommée - atteignant de nouveaux planchers". Inversement, au printemps, la Grande-Bretagne a enregistré sa plus longue période depuis la révolution industrielle de génération électrique sans recours au charbon : 68 jours entre le 10 avril et le 16 juin.
Baisse de la demande due à la pandémie de covid-19
De plus, pour la première fois un jour de Noël, National Grid a noté que la part du charbon dans l'ensemble de l'électricité générée dans le pays avait été nulle cette année. Elle était encore de 20% en 2009, et est passée à 1,8% dix ans plus tard.
La pandémie de covid-19 et les mesures de confinement et de restrictions à l'activité ont contribué à faire baisser la demande d'électricité dans le pays, faisant parallèlement grimper la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique.