Alors qu'un avis rendu par le rapporteur public fin juin pointait du doigt le flou autour du financement du Grand Stade de Lyon, le tribunal administratif vient de réfuter cette décision en jugeant l'infrastructure d'intérêt général. Explications.
La déclaration d'intérêt général (DIG) du Grand Stade de Lyon a été prononcée par le tribunal administratif de Lyon.
Pourtant la partie n'était pas gagnée puisque fin juin un avis rendu par le rapporteur public pointait du doigt le financement de l'infrastructure. «Compte tenu du silence quasi total gardé sur l'aspect financier, le projet ne (pouvait) être, légalement, regardé comme ayant été suffisamment défini, pour que le ministre ait pu le déclarer d'intérêt général», précisait l'avis. Finalement, la justice en a décidé autrement en indiquant que le projet avait «pour objet de combler les lacunes de la France en matière d'équipements de grande capacité destinés à accueillir notamment des événements sportifs internationaux» et garantissait la réalisation par les collectivités territoriales des équipements «nécessaires au fonctionnement et à la desserte d'enceintes sportives privées». Dans un communiqué, le club se réjouit de cette décision et indique même que «le projet de Grand Stade devrait créer 1.500 emplois dans le secteur du BTP pendant la phase travaux et 1.000 emplois permanents en phase d'exploitation».
Pour rappel, le Grand Stade de Lyon de 60.000 places, qui doit accueillir les futures matches de l'Euro-2016 de football, est porté par le président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas. Ce dernier a précisé que l'enceinte serait financée par des fonds entièrement privés à hauteur de 450 millions d'euros, la collectivité prenant en charge les seuls accès au stade pour 180 millions d'euros. D'ailleurs, un contrat de partenariat privé/privé a été signé avec Vinci en juillet 2011.
Pour l'instant, la première pierre de ce grand stade n'a pas encore été posée mais l'équipement devrait être livré pour la saison de football 2014-2015.