Le ministre délégué à la Ville, Claude Bartolone, a souhaité que les premiers travaux du Grand projet de ville (GPV) débutent "dès janvier" 2002. Destiné à restructurer des quartiers sensibles comme celui du Mirail, il a été étendu aux quartiers touchés par l'explosion de l'usine AZF.

"J'ai dit aux élus (...) que je veux que cela commence dès janvier", a indiqué M. Bartolone, à l'issue d'une réunion avec des représentants d'associations. "J'espère que j'aurai l'occasion de revenir à Toulouse courant janvier pour la signature de la convention d'engagement", a-t-il ajouté en expliquant que "le grand projet de ville s'étalera sur six ans, pour modifier de manière forte le quotidien des habitants tant au niveau de l'urbanisme que de l'architecture".

Le territoire concerné par le GPV, dont le plan avait été présenté le 28 août par la mairie, a été modifié au lendemain de l'explosion de l'usine AZF, le 21 septembre, qui a fait 30 morts et plus de 2.500 blessés. Le quartier d'Empalot, fortement touché, a été intégré au GPV, a confirmé M. Bartolone.

Interrogé sur l'ampleur de la surface bâtie à raser, le ministre a indiqué qu'il "ne (voulait) pas retenir, dans un premier temps, le mot 'démolition'". "Les assurances doivent réparer. Ensuite, il faudra prendre le temps de savoir ce qui doit être détruit et reconstruit (...) On examinera les bâtiments qui ne permettent pas de vivre normalement et on les démolira", a-t-il ajouté.

Dans sa version initiale, le GPV de Toulouse représentait 180 millions d'euros de travaux (1,2 milliard de francs) et 2.100 logements à détruire. La mairie devait apporter 50% (90 millions d'euros), l'Etat 20%, le conseil général et le conseil régional 30%.
Le Premier ministre Lionel Jospin a annoncé peu après la catastrophe que l'aide de l'Etat serait doublée, pour atteindre 73,18 millions d'euros (480 millions de francs).

Dans sa nouvelle version, le GPV devrait donc passer à 207 millions d'euros (1,36 milliard de francs). Le maire de Toulouse Philippe Douste-Blazy va demander au conseil municipal de voter une contribution égale à celle de l'Etat (73,18 millions d'euros) et la ville table sur une participation de 61 millions d'euros (400 millions de francs) du conseil général et du conseil régional.

La participation de la mairie est arithmétiquement en baisse (73 millions d'euroscontre 90 millions d'euros). Toutefois, a assuré à l'AFP Françoise de Veyrinas premier adjoint au maire de Toulouse, "le montant du nouveau GPV est un minimum, qui ne tient pas encore compte des travaux à faire sur Empalot et de ceux induits par les dégâts d'AZF, et la participation globale de la ville ne sera sûrement pas en baisse".

actionclactionfp