INQUIÉTUDE. Le 27 mars 2019, l'association Respire a publié un rapport sur la pollution de l'air dans les établissements scolaires. Au total, 682 écoles sur les 12.520 en Île-de-France étaient exposées au dioxyde d'azote (NO2) à des niveaux dépassant les normes légales. Afin de réduire cette pollution, la Métropole du Grand Paris (MGP) va mettre en place une Zone à faible émission (ZFE) au niveau de l'A86.
"Accepter plus longtemps encore que la pollution de l'air nuise à la santé de nos concitoyens et, en premier lieu, de nos enfants serait faire preuve d'irresponsabilité", explique Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris (MGP). En réponse au rapport publié par l'association Respire, ce mercredi 27 mars 2019, qui fait état de 682 écoles exposées au dioxyde d'azote (NO2), la MGP a décidé de mettre en place progressivement une Zone à faible émission (ZFE) "qui réduira la circulation des véhicules les plus polluants à l'intérieur de l'A86, à commencer par les véhicules Crit'Air 5 et non classés, quelle que soit leur motorisation, dès le 1er juillet 2019". La mise en place de cette ZFE devrait protéger près de 70 établissements.
Selon l'Association de surveillance de la qualité de l'air en Île-de-France, Airparif, la pollution de l'air a déjà des conséquences sur la santé des enfants : "asthme, infections respiratoires, altération des fonctions pulmonaires voire retard cognitif et autisme". Dans son rapport, Respire a émis des recommandations pour réduire les émissions de polluants : "Etendre et intensifier des ZFE, créer une voie verte sur les autoroutes urbaines, mener des mesures locales à proximité des établissements, renforcer la mesure de la qualité de l'air à l'intérieur des écoles et redéfinir les seuils de pollution en fonction des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)". Point rassurant, le rapport indique que la qualité de l'air s'améliore de manière globale pour les polluants mesurés.