La réalisation du Grand Paris Express, ce métro circulaire autour de la capitale, nécessite d'importantes études géotechniques dont certaines ont été confiées à Fondasol. L'entreprise a créé une agence dédiée à cette seule mission, qui emploie une trentaine de personnes, et qui est désormais la plus active de toute la société.
Le futur Grand Paris Express, avec ses 205 km de lignes de métro et ses 72 gares à construire, est un chantier titanesque qui requiert d'importantes études des sols, tout au long du tracé. La société du Grand Paris a notamment choisi Fondasol pour mener ces travaux de reconnaissances géotechniques sur deux lots représentant 50 km de tunnels et 18 nouvelles gares. "Depuis le début du chantier, en avril 2012, Fondasol a réalisé des études d'une ampleur inégalée : forages jusqu'à 70 mètres de profondeur, 9 km de carottages, 6.000 essais pressiométriques, prélèvements et analyses de 750 échantillons (identification, essais mécaniques, analyses minéralogiques et chimiques, etc.)", explique la société. Le contrat, d'un montant total de 10 M€, est le plus gros jamais signé pour elle.
"Le Grand Paris Express, c'est notre plus grand chantier", annonce Olivier Sorin, le p-dg de Fondasol. De quoi justifier une mobilisation sans précédent : l'entreprise a créé une agence francilienne 100 % dédiée à ce projet. Installée aux Ulis (Essonne), elle emploie six ingénieurs, quatre techniciens, cinq conducteurs de travaux et onze équipes de sondage. Avec un chiffre d'affaires de 6 M€, elle a même été l'agence la plus active de toute la société en 2014. Et elle disposerait encore d'un potentiel de développement, avec la création de nombreux projets aux abords des gares du Grand Paris Express (bureaux, commerces, aménagements). Olivier Sorin précise que les études s'avèrent délicates, car effectuées "dans un environnement urbanisé complexe qui exige une rigueur logistique absolue, d'autant que le bassin parisien abrite des sols marécageux".
L'entreprise d'expertise géotechnique, fondée en 1958, gère 8.000 projets par an et dispose d'un réseau de 28 agences (y compris en Belgique, au Luxembourg, au Maroc et au Cameroun). Elle emploie 520 collaborateurs (dont 132 ingénieurs) pour un chiffre d'affaires annuel supérieur à 50 M€.
Le marché des reconnaissances techniques a été divisé en sept lots dont deux (lots n° 4 et 7) ont été confiés à Fondasol. La phase de faisabilité a mobilisé jusqu'à 14 équipes de forages, trois conducteurs de travaux, cinq ingénieurs et deux techniciens. Le lot n° 4, entre Saint-Cloud et Saint-Denis-Pleyel, est long de 17 km et comprend huit gares ; il passe sous la Défense. Le lot n° 7, entre Versailles-Chantiers et Orly, est long de 37 km et comprend 12 gares ; il traverse des secteurs "sensibles" comme le CEA ou le site militaire de Satory.
Les études préliminaires de site G11 ont permis de définir le contexte géologique et géomécanique et de dresser une première approche des modes constructifs. Puis les investigations géotechniques proprement dites ont été réalisées. Suite aux sondages carottés, essais pressiométriques, piézomètres, tests de pénétration standards, et essais en laboratoire, l'étude d'avant-projet G12 a également été confiée à Fondasol.