GRAND DÉBAT. Dans une lettre ouverte, la Confédération nationale du logement (CNL) attaque l'Union sociale pour l'habitat (USH), qu'elle accuse de vouloir contribuer au Grand débat national tout en excluant les associations représentatives des locataires.
"Force est de constater que la voix des locataires n'est pas considérée comme importante pour l'USH", regrette le président de la CNL Eddie Jacquemart dans une lettre ouverte à l'organisme regroupant les bailleurs sociaux français.
La CNL, qui dispose d'une majorité de sièges aux conseils d'administrations des organismes HLM, déplore que "les associations de locataires, acteurs majeurs du parc social et représentants des locataires au conseil d'administrations des bailleurs sociaux, ont été volontairement exclues de cette démarche".
L'organisme fait référence à un point presse commun organisé le 21 février dernier, et qui réunissait autour d'une même table l'USH, la Fédération française du bâtiment (FFB), la Fondation Abbé Pierre, l'Association des Maires de France (AMF) ou encore l'association France urbaine.
Dégradation des conditions d'habitat
Cette conférence qui a réuni des acteurs ayant peu l'habitude de se réunir, a été l'occasion de lancer un appel commun à "plan ambitieux pour le logement" doté d'un "pacte constructif" en faveur du logement abordable. Cette prise de position avait vocation à s'inscrire dans le cadre du Grand débat national, et fait écho aux récents chiffres de la construction, à la baisse pour le secteur privé comme le logement social.
Pour la CNL, les prélèvements imposés aux bailleurs sociaux qui pourraient atteindre les 2,5 milliards d'euros en 2020, impacteront également les locataires qui subiront "à coup sûr, une dégradation de leurs conditions d'habitat et plus largement de leur cadre de vie".
Estimant la question des locataires et du logement abordable peu abordée par le Grand débat nationale, la CNL avait déjà publié une lettre à destination du Président de la République Emmanuel Macron le 23 janvier dernier.