RÉACTION. Après ce qu'il considère être une attaque contre le dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE) de la part de la commission de régulation de l'énergie, le groupement des professionnels de la filière a souhaité répondre.
Si l'électricité devrait augmenter de +1,23% au 1er août 2019, c'est en grande partie la faute aux certificats d'économie d'énergie (CEE). C'est du moins l'analyse de la commission de régulation de l'énergie (Cre), qui se justifiait dans un délibéré du 25 juin dernier : "La Cre alerte le gouvernement sur l'effet des CEE sur les tarifs réglementés de vente d'électricité (TRVE)", pouvait-on ainsi y lire. "Alors même que leurs bénéfices réels sont contestés, en l'absence d'évaluation approfondie du dispositif et que des abus ou des fraudes sont régulièrement constatés, la hausse du coût des CEE explique la hausse de 1,23% proposée par la CRE dans la présente délibération."
"La moitié des travaux sont réalisés au profit de ménages précaires"
C'est à cette analyse qu'a souhaité s'opposer le groupement des professionnels des CEE (GPCEE), dans un communiqué de presse du 3 juillet 2019. L'entité tient à rappeler "l'effet redistributif des CEE, dont le coût supporté par les ménages est largement compensé par ses bénéfices". Le dispositif représenterait ainsi un quart des coûts commerciaux "qui constituent eux-mêmes 6,6% des tarifs réglementés au 1er semestre 2019" ; ce qui reviendrait à moins de 2% du prix total de l'électricité.
Le GPCEE insiste également sur la dilution des coûts des CEE au sein de la population, au bénéfice notamment des ménages plus fragiles. "La moitié des travaux sont réalisés au profit de ménages précaires, selon un principe de solidarité nationale à destination des Français les plus modestes", assure le GPCEE dans son communiqué. "A titre d'exemple, l'isolation de 100 m² de combles permet de financer près de 2.160 € pour les ménages précaires, soit la quasi-totalité du coût des travaux."
La Cre demande quoi qu'il en soit ce que demandaient les obligés en début d'année : un relâchement de la contrainte au niveau des obligations pour ce qu'il reste de la quatrième période. Pour rappel, l'administration n'a pas choisi cette voie, prolongeant la quatrième période d'une année en ajoutant 533 TWhc d'obligations. Une décision qui doit être discutée lors du prochain conseil supérieur de l'énergie.