La nouvelle liste des postes ouverts aux non-ressortissants de l'Union européenne affiche la couleur : le nombre de famille de métiers accessible aux étrangers sera divisé par deux. Parmi les secteurs les plus touchés : le BTP. Découvrez les emplois concernés.
Le gouvernement poursuit sa politique de réduction de l'immigration professionnelle. Après avoir affiché son ambition de délivrer deux fois moins de permis de travail aux étrangers, le ministère de l'Intérieur s'attaque dorénavant à la liste des métiers ouverts aux non-Européens.
Selon un article paru dans Les Echos, vendredi dernier, cette liste, élaborée et inchangée depuis 2008, devrait être divisée par deux et passée de 30 familles de métiers à 15.
«Il s'agit de circonscrire cette liste aux métiers les plus qualifiés ou les plus spécifiques, correspondant à des besoins significatifs de main d'œuvre», qui seraient impossibles à pourvoir à court terme avec des travailleurs déjà présents en France, précise le courrier de la Délégation générale de l'emploi (DGEFP), adressé aux syndicats. Toutefois, les préfets auront la possibilité d'ajuster cette liste en fonction des besoins de leur région, notamment en excluant certains métiers déjà fortement pourvus sur leur territoire.
De nombreux métiers du BTP écartés de la liste
Parmi les secteurs les plus touchés par cette réduction de mains d'œuvre étrangère, ont trouve le BTP. En ligne de mire : les postes de chargés d'études, de chefs de chantiers et de conducteurs de travaux. Patrick Bernasconi, président de la FNTP, indique «qu'à moyen terme, cela peut poser problème. Au secteur, en réponse, de transformer cela en opportunités en s'attachant mieux à former et à attirer les jeunes dans les métiers» du secteur. A noter que seul le poste de dessinateur industriel devrait sortir du lot.
Parmi les autres métiers recherchés et ouverts à l'immigration, on peut noter également les techniciens du bois et les spécialistes de la transformation du verre, ainsi que certains experts des produits mécaniques.
Au final, le gouvernement se fixe comme objectif de former les chômeurs afin «de réduire de moitié, dès cette année, les autorisations de séjour délivrées au titre du travail, qui s'élevaient à environ 20.000 en 2010», selon Les Echos. Cependant, d'ores et déjà, les experts s'accordent à dire qu'il sera difficile d'adapter cette nouvelle liste aux fluctuations de l'offre et de la demande sur le marché du travail en France.
C'est pourquoi le gouvernement a annoncé qu'il devrait réviser à nouveau la liste «au plus tard le 1er août 2013».