Glamour et élégance pour la restructuration du Studio Harcourt Paris

Lorsque le Studio Harcourt rencontre Monica Donati & Associés en juin 2014, leurs locaux du 8 rue Jean Goujon, trop étroits sont en passe d'être déplacés au 6 rue Lota dans le 16e arrondissement, dans un hôtel particulier d'exception datant de 1897, classé en protection patrimoniale et transformé au fil du temps en immeuble de bureaux, poursuit l'agence.

Son parti architectural est clair : restructurer intégralement l'hôtel particulier, dont seuls les décors d'époque du hall et du premier étage existent encore, avec comme objectifs principaux la transformation du porche d'entrée et de l'accueil, la création d'une cage d'ascenseur et d'un escalier de secours. La retruscturation a également compris la restauration des espaces d'époque, la mise aux normes de sécurité incendie et d'accessibilité, l'aménagement des espaces et le traitement architectural à l'image du Studio Harcourt, et l'aménagement de la cour Jardin.

Le hall d'époque a donc été intégralement restauré à l'identique. "Son architecture est particulièrement remarquable et se distingue par son vestibule oval en partie centrale, qui articule tous les salons de réception d'époque, aujourd'hui devenus studios photo et salon café", explique l'agence Monica Donati & Associés.

Quant aux studios photos, salons de maquillage, espaces d'attente et de réception, ils ont été réalisés avec le même fil rouge, à savoir la volonté de traduire dans un langage architectural l'image d'Harcourt.

Par ailleurs, l'agence Monica Donati & Associés a conçu un lustre de 10 mètres qui traverse la partie centrale du vestibule, sur trois niveaux, depuis le musée (2ème étage) au Studio Dietrich (rez-de-chaussée), à travers des planchers de verre perforés laissant traverser les câbles.

Enfin, au deuxième étage de l'hôtel particulier, le musée retrace l'histoire du studio dans un parcours muséographique. Cet espace peut également accueillir les nombreuses réceptions qui entourent la vie du studio. Au menu de la conception : un nuage de portraits Harcourt suspendus au centre de la pièce. "Cette disposition a l'avantage de mettre en scène un grand nombre de portraits sans cloisonner cet espace, devenu le plus grand du bâtiment", concluent les architectes parisiens.

A noter aussi que l'agence a conçu un système capable de lever l'ensemble des portraits au plafond, par un mécanisme apparent de câbles, poulies et engrenages. Il fait référence à une machine dont le dessin rappelle Les Temps Modernes, dernier film muet de Chaplin sorti deux années après la création d'Harcourt.