SECURITE. Base vie embrasée, engins dégradés, échafaudages désossés : ce samedi, comme le précédent, les installations et matériels de chantier n'ont pas échappé aux dégradations, symbole des violences qui ont émaillé les manifestations des gilets jaunes sur les Champs-Elysées et les rues alentours.

Quand les palissades n'ont pas été utilisées pour ériger des barricades ou pour être lancées contre les forces de l'ordre, bon nombre de matériels et d'installations ont subi des dégradations, souvent par le feu.

 

Ce matin, la FFB Grand Paris se fendait d'un communiqué déplorant les dégâts commis sur certains chantiers, "qui viennent mettre en difficulté des entreprises de toutes tailles au sein d'un tissu économique déjà fragilisé par l'alourdissement de la fiscalité".

 

"Certains de nos adhérents ont effectivement remonté des dégradations très importantes, mais il est encore trop tôt pour les chiffrer", confie-t-on à la fédération francilienne qui veut toutefois rassurer : "il n'y a eu aucun arrêt de chantier, même s'il s'agit pour l'heure de déblayer et de réapprovisionner".

 

Sécuriser les chantiers

 

Impossible de connaître les entreprises touchées, "qui n'ont pas souhaité communiquer".La maire-adjointe de Paris à la sécurité, Colombe Brossel a d'ores et déjà convoqué les gestionnaires de chantiers pour préparer les potentielles manifestations futures. Cette demande de sécurisation émane notamment des représentants des forces de l'ordre, alors qu'un camion-grue a été actionné et dirigé contre eux par certains participants à la manifestation du 1er décembre.

 

"Nous avons réuni en urgence tous ceux qui font des chantiers à Paris afin qu'ils sécurisent leur chantier et ne réinstallent pas les installations qui pourraient à nouveau servir à commettre de nouvelles dégradations", a-t-elle déclaré ce matin sur BFM Paris.

 


Ordre de réquisition

 

A l'issue de la première manifestation du 24 novembre sur les Champs-Elysées, la Préfecture de Paris avait envoyé un ordre de réquisition à la municipalité parisienne afin qu'elle dégage l'avenue de tout élément pouvant servir être utilisés par des casseurs, notamment les containers à verre. A l'issue de la manifestation du 1er décembre, la ville de Paris a chiffré les dégâts sur le simple mobilier urbain entre "3 et 4 millions d'euros".

 

Défendues par la FFB Grand Paris, les entreprises de construction "sécurisent leur matériel autant que possible, et le déplacent dès qu'ils le peuvent". Difficile, voire "impossible", pour la fédération d'assurer un risque zéro au niveau des chantiers, par souci de logistique, de stockage et de retard sur les chantiers.

 

"Il serait inenvisageable de démonter un échafaudage de plusieurs étages le temps d'une journée pour le remonter le lendemain", plaide-t-on à la fédération du bâtiment.

 

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