La chambre régionale des comptes (CRC) met en cause, dans un rapport, la région Nord/Pas-de-Calais pour sa gestion du logement social dans le bassin minier. Elle lui reproche un endettement important, une gouvernance «opaque» et des placements financiers à risque.
La région Nord/Pas-de-Calais est, en effet, mise en cause pour sa gestion du logement social dans le bassin minier par un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC).
Ce rapport «confidentiel», rendu public par le site Rue89 et France Inter, relève un endettement important, une gouvernance «opaque» et des placements financiers à risque. Il en ressort également que la Soginorpa (Société de gestion immobilière du Nord/Pas-de-Calais) supportait fin 2008 des emprunts bancaires de 491 millions d'euros, contre 195 millions en 2002, pour un parc de 63.475 logements. Ces emprunts seraient destinés à la réhabilitation de 10.000 logements, à des opérations de relocation et au financement de l'acquisition de la Soginorpa par Epinorpa.
Ce rapport «confidentiel», rendu public par le site Rue89 et France Inter, relève un endettement important, une gouvernance «opaque» et des placements financiers à risque. Il en ressort également que la Soginorpa (Société de gestion immobilière du Nord/Pas-de-Calais) supportait fin 2008 des emprunts bancaires de 491 millions d'euros, contre 195 millions en 2002, pour un parc de 63.475 logements. Ces emprunts seraient destinés à la réhabilitation de 10.000 logements, à des opérations de relocation et au financement de l'acquisition de la Soginorpa par Epinorpa.
Mais pour la CRC, cet endettement a également servi à «mener une politique de placements à risque» pour lesquels les «contrats (...) sont devenus des produits spéculatifs», contraires à la vocation sociale de l'établissement. Elle s'alarme d'une «gestion financière préoccupante tant au regard des résultats financiers que des conséquences financières aléatoires pour l'avenir».
Si la CRC estime que certaines «erreurs de gestion» pourraient conduire les gestionnaires de portefeuilles devant les tribunaux, elle évoque également la «responsabilité» des dirigeants de la Soginorpa, «qui ont choisi ces gestionnaires, qui leur ont accordé autant de pouvoir et de liberté sans aucune limite».