Batiactu : En quoi ce nouveau site ministériel va rationaliser la gestion du patrimoine immobilier du ministère à Paris ?
Bruno Vieillefosse : Pour rappel, ce projet englobe les bâtiments de l'actuelle «cité de l'air» voisine, dont ceux de la Direction générale de l'armement (DGA) qui seront rénovés. Au total, ce sont 10.000 personnes travaillant pour le ministère de la Défense qui seront installées dans cet ensemble alors qu'elles sont aujourd'hui éparpillées sur 12 sites différents à Paris, notamment près du boulevard Saint-Germain et de la place de la Concorde.
Bruno Vieillefosse : Pour rappel, ce projet englobe les bâtiments de l'actuelle «cité de l'air» voisine, dont ceux de la Direction générale de l'armement (DGA) qui seront rénovés. Au total, ce sont 10.000 personnes travaillant pour le ministère de la Défense qui seront installées dans cet ensemble alors qu'elles sont aujourd'hui éparpillées sur 12 sites différents à Paris, notamment près du boulevard Saint-Germain et de la place de la Concorde.
Balard permet donc économiquement des améliorations très sensibles. En nous regroupant sur un seul site et en externalisant à la fois, nous allons économiser sur les 1.360 emplois supprimés. On ne préempte pas davantage des recettes qui seront tirées de la vente des 12 emprises parisiennes. De plus, les Invalides, l'Ecole Militaire et le Cercle militaire (place Saint Augustin), et l'Hôtel de Brienne au 14 rue Saint-Dominique, dans le 7e arrondissement (Ndlr : actuel ministère de La Défense) ne seront pas vendus. De même que le musée de la Marine.
Au total, nous attendons plus de 700 M€ de ces emprises, somme qui va venir abonder le budget du ministère de la Défense. En résumé, si nous n'avions pas concrétisé Balard, il aurait fallu rénover ces emprises, qui sont parfois vétustes et dégager une somme d'un montant de 600 M€. Un budget que nous n'avons pas.
Assigné en diffamation par le groupe Bouygues pour un article du 7 décembre dernier impliquant le géant du BTP dans d'éventuels faits de corruption relatifs à l'attribution du marché de construction du futur ministère de la défense, l'hebdomadaire se voit réclamer la somme de 9 M€. Les auteurs d'un article du Canard Enchaîné ont défendu, mercredi 18 janvier, au tribunal de grande instance de Paris, la rigueur de leur enquête. Il a en revanche été demandé au tribunal de condamner Bouygues à 1 euro symbolique pour « abus de procédure ». Le tribunal rendra sa décision le 14 mars.
Par ailleurs, alors que les investigations judiciaires sur les soupçons de corruption se poursuivent, le journal satirique a publié le jour de l'audience sa « propre enquête » en révélant l'identité des personnes « intermédiaires » qui auraient facilité l'attribution du projet, dont Olivier Darrason, représentant de la Compagnie européenne d'intelligence stratégique (CEIS). Contrairement à ce que nous affirmions, Jean-Christophe Perraud, Directeur général délégué de Bouygues Bâtiment Île-de-France, filiale de Bouygues Construction, n'a pas été cité par le Canard Enchaîné dans son article du 18 janvier 2012 comme intermédiaire ayant facilité l'attribution du projet de Balard.