INNOVATION. Énergie renouvelable maîtrisée de longue date, la géothermie stagne pourtant dans les tréfonds du bouquet énergétique français. Le coût initial des installations l'explique en grande partie, même si la filière préfère insister sur leur rentabilité à long terme. Elle parie donc sur de nouvelles techniques et des offres spécifiques pour tenter une percée.


Construire des réacteurs nucléaires, dresser des parcs éoliens, monter des centrales photovoltaïques… Et si la transition énergétique de la France passait aussi par l'exploitation de son sous-sol ? Dans un contexte d'urgence climatique et de réindustrialisation "verte", toutes les options peuvent être bonnes à prendre. Parmi les énergies renouvelables (ENR), il en est une qui, bien que maîtrisée de longue date, stagne encore dans les tréfonds du bouquet énergétique français : la géothermie.

 

Elle se divise en deux grandes familles d'installations : la géothermie de surface qui va puiser la chaleur de la terre jusqu'à 200 mètres de profondeur, et la géothermie profonde qui capte des eaux souterraines au-delà de cette limite pour alimenter les réseaux de chaleur. D'après l'édition 2023 du Panorama de la chaleur renouvelable, auquel contribuent l'Agence pour la transition écologique (Ademe), l'Association française des professionnels de la géothermie (AFPG) ou le Syndicat des énergies renouvelables (SER), la géothermie de surface s'appuie sur un parc de
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