EMPLOI. L'Ordre des géomètres-experts a décidé de lancer une campagne de communication visant à inciter les jeunes à découvrir ses métiers et entrer dans la profession. Celle-ci souffre encore d'un manque de notoriété.
Il est souvent dit que le Bâtiment manque de bras. La profession des géomètres-experts (GE), elle, "ne cherche pas des bras, mais des têtes" ! En effet, alors que l'écrasante majorité des cabinets du secteur (1.850 en France) cherche à recruter des cadres et des techniciens, très peu de jeunes sont redirigés vers les diplômes orientant vers ces activités (bac professionnel géomètre-topographe, BTS métiers du géomètre topographe et de la modélisation numérique, notamment). C'est pour contrer cette situation que la profession a décidé de lancer une campagne de communication "marque employeur" orientée sur plusieurs axes : des affiches ciblées sur abribus, des vidéos, des flyers qui résumeront l'activité des GE, une fiche Onisep... Des éléments présentés lors d'une conférence de presse, le 14 février 2019 dans le lycée CFA Dorian à Paris, le premier établissement de formation de GE français.
Une profession qui n'est pas que technique
Pourtant, selon les professionnels, ce métier est intéressant et assure "qu'une journée ne ressemble pas à la précédente", selon les mots de Jean-François Dalbin, président de l'ordre. Il précise d'ailleurs que le GE n'est pas seulement un technicien. "Mon quotidien, c'est 80% de droit, et 20% de technique". L'OGE souhaite également communiquer l'idée que la profession est naturellement impliquée dans les évolutions sociales et environnementales dont nous sommes les témoins, par exemple en matière d'étalement urbain, d'aménagement de la forêt, de remembrement foncier,= ou encore de gestion des eaux pluviales ou usées.
"Souvent, les jeunes qui veulent faire des études courtes, qui sont parfois en situation d'échec scolaire, sont orientés vers la filière Bâtiment. Mais le métier de géomètres-experts est si mal connu qu'il est la dernière roue du carrosse", nous explique un géomètre-expert. La faute à la méconnaissance du grand public, mais également des professeurs du secondaire et des orientateurs, peu au fait de la réalité et de l'utilité de ce métier.
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