Le groupe de BTP saoudien Saudi Oger, détenu par la famille du Premier ministre libanais Saad Hariri, devrait mettre la clé sous la porte fin juin 2017, viennent de signaler des salariés et des sources proches du groupe.
Le groupe de BTP saoudien Saudi Oger, détenu par la famille du Premier ministre libanais Saad Hariri, devrait mettre la clé sous la porte fin juin 2017, ont signalé, ce vendredi 16 juin 2017 des salariés et des sources proches du groupe. Au total, des milliers d'employés, notamment étrangers, seraient confrontés à des difficultés financières avec des mois de salaires impayés, rapporte l'AFP.
"On a demandé aux employés de remettre leur lettre de fin de service. Ils ont été informés depuis un certain temps sur le fait qu'ils doivent quitter la compagnie d'ici la fin juin", a déclaré à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat, un employé de ce qui fut l'un des groupes emblématiques du BTP en Arabie saoudite au cours des quarante dernières années. Un ex-salarié qui affirme attendre encore 39.000 euros de salaires impayés de Saudi Oger depuis juillet 2016 a affirmé que la compagnie devrait fermer fin juin.
De son côté, le ministère du Travail saoudien a indiqué dans un tweet qu'il s'occupait de "transférer 600 employés saoudiens de Saudi Oger vers d'autres entreprises" et tentait "de trouver une solution pour les autres", semblant accréditer la thèse d'une cessation prochaine des activités de la compagnie. Rappelons que ce groupe de BTP saoudien a déjà licencié des milliers d'employés.
200 expatriés français de Saudi Oger avaient reçu en 2016 l'équivalent de neuf mois de salaires impayés
De plus, en septembre 2016, près de 200 expatriés français de Saudi Oger avaient reçu du gouvernement saoudien l'équivalent de neuf mois de salaires impayés après des négociations directes entre Ryad et Paris. La baisse des cours du pétrole, principale recette de l'Arabie saoudite serait la principale explication de la situation du constructeur saoudien.