Les trois groupes vont constituer un consortium pour répondre à l'appel d'offres concernant l'éolien marin. Celui-ci, lancé par l'Etat, s'élève à 10 milliards d'euros.
Après Alstom et EDF Energies Nouvelles au mois de janvier, GDF Suez, Areva et Vinci viennent d'annoncer la naissance d'un second consortium franco-français pour répondre à l'appel d'offres de 10 milliards d'euros du gouvernement sur les éoliennes en mer. Il vise la mise en place de cinq parcs éoliens au large des côtes françaises, dans le cadre d'un programme de développement de 6.000 MW offshore «prévu à l'horizon 2020», souligne un communiqué conjoint de GDF Suez, premier producteur éolien en France, Areva, le deuxième acteur européen de l'éolien en mer, et Vinci, leader mondial des concessions et de la construction.
Un projet d'envergure
Dans ce contexte, les trois acteurs ont signé un partenariat exclusif sur trois des cinq zones concernées par l'appel d'offres. «Ces trois zones ont une profondeur d'eau comparable et offrent la possibilité d'une base logistique commune pour la maintenance, la production et l'installation des éoliennes», souligne Sébastien Hita Perona, directeur marketing d'Areva Wind. Les trois champs offshores représentent une puissance installée totale de 1.750 MW, soit 60 % du montant mis en jeu par le gouvernement. Chaque groupe sera ensuite libre de s'associer avec un autre partenaire sur les zones de Saint-Brieuc et Saint-Nazaire ce qui est déjà le cas pour Vinci, qui travaille avec Alstom sur un site d'essais d'éoliennes en mer dans la région nantaise. Pour le consortium, les trois champs offshores, situés à Dieppe-Le Tréport (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime), permettraient déjà de couvrir pour une durée moyenne de 30 ans la consommation d'électricité de plusieurs millions d'habitants. De plus, l'installation mobiliserait des milliers d'emplois locaux directs et indirects durant les années de construction et jusqu'à 4.000 emplois directs et pérennes pour les activités industrielles de production, d'exploitation et de maintenance.
Le premier appel d'offres visant à installer 3.000 MW d'éoliennes en mer au large des côtes françaises, annoncé en janvier, doit être lancé au cours de ce mois, en vue d'une remise des offres en novembre 2011. Les lauréats sélectionnés devront confirmer la faisabilité du projet à l'été 2013. Les installations devront alors être construites progressivement à partir de 2015.