REPORT. Alors que le gouvernement semble avoir opéré un revirement sur le report du GNR, la Capeb et la CNATP espèrent pouvoir redresser la barre en sensibilisant les parlementaires durant les discussions autour du projet de loi de finances rectificative.

Alors que la suppression du GNR devait être reportée de juillet 2021 à janvier 2023, des députés de la majorité en ont décidé autrement : dans le projet de loi de finances rectificative, ils ont fixé la date du 1er juillet 2022. Soit un an plutôt que dix-huit mois. La confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), ainsi que la chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP), irritées par cette nouvelle, annoncent dans un communiqué de presse vouloir sensibiliser les parlementaires afin de revenir à la date de janvier 2023. "Le combat pour des énergies plus propres est totalement légitime. Mais, lorsqu'il n'y a pas d'alternative à court terme, c'est incohérent !", estiment les deux organisations dans un texte commun.

 

Le délai initialement fixé de dix-huit mois correspondrait par ailleurs à la mise en œuvre de deux dispositions importantes : mettre à disposition sur tout le territoire "un carburant spécifique au BTP" et établir "la liste des engins qui devront l'utiliser". Ce laps de temps pourrait également permettre aux constructeurs de véhicules et d'engins de développer des alternatives plus écologiques. "La Capeb et la CNATP demandent donc aux sénateurs qui examineront ce PLFR à compter du 23 juin en commission et les 1er et 2 juillet en séance de revenir sur ces dispositions." Un amendement leur a été transmis, proposant de revenir à la date du 1er janvier 2023. Les deux organisations assurent qu'elles reviendront à la charge, au besoin, auprès des députés lors de la seconde lecture au sein de la basse assemblée.

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