DÉCRYPTAGE. Le secteur de l'industrie cherche à actionner d'autres leviers que l'électrification pour décarboner son outil de production. Les molécules ont une carte à jouer, mais c'est plus largement toute une économie qui doit mettre à jour son logiciel.
Face à l'urgence climatique et aux enjeux de souveraineté énergétique, l'électrification des usages sera-t-elle suffisante pour répondre à l'ensemble des besoins ? Et en premier lieu, à ceux des entreprises industrielles, qui après avoir délocalisé massivement leurs productions ces dernières décennies, tentent de se réimplanter en France pour fabriquer pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques ou batteries pour véhicules électriques ?
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L'industrie fait partie, avec le bâtiment et les transports, des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Ses acteurs cherchent donc à décarboner leur outil de production pour pouvoir continuer à innover à l'heure de la réindustrialisation "verte" du Vieux Continent.
Objectifs interdépendants
"L'innovation est un ingrédient indispensable pour décarboner et réindustrialiser. Or aujourd'hui, l'Europe ne dépense pas ce qu'elle devrait dans ce domaine", regrette Doris Birkhofer, présidente de Siemens France, lors d'une table ronde organisée dans le cadre du Congrès du gaz, ce 6 juin à Paris. D'après elle, Siemens consacrerait
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