Les marchés de l'électricité et du gaz restent dominés par les tarifs réglementés, indique une récente publication de la Commission de régulation de l'énergie. Cependant, les ouvertures en offre de marché poursuivent leur progression, toute énergie confondue, tant sur le résidentiel que le non-résidentiel. Détails.

Le marché de détail de l'électricité et du gaz est aujourd'hui dominé par les tarifs réglementés, soit ceux proposés uniquement par les fournisseurs historiques sur leurs territoires respectifs, note le dernier Observatoire sur ces marchés publié par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Ainsi, au 30 juin 2011, 93% des sites toutes catégories confondues - soit 82% de la consommation - sont aux tarifs réglementés en électricité, tandis que sur le marché du gaz, ce sont 85% des sites qui le sont, soit 43% de la consommation.

 

Cependant, les tableaux de bord indiquent, à la fin du 2e trimestre 2011, que sur le marché de détail résidentiel, le rythme d'ouverture du marché de l'électricité continue sa tendance haussière avec 48.000 clients de plus (+3%) en offre de marché, soit en contrats proposés par les fournisseurs historiques et par les fournisseurs alternatifs. Du côté du gaz, la hausse est également au menu, avec près de 43.000 clients supplémentaires (+3.3%). Sur le marché non résidentiel, le nombre de clients en offre de marché en électricité a, quant à lui, enregistré une légère baisse de 2.2% à la fin du T2 2011, par rapport au trimestre précédent. Sur celui du gaz, l'Observatoire note plutôt un ralentissement, avec 3.200 clients supplémentaires enregistrés en offre de marché à la fin du T2 2011 (+1.2%) contre 4.000 au trimestre précédent.

 

Un marché de gros disparate
En ce qui concerne le marché de gros, les tensions géopolitiques, les événements de Fukushima et leurs conséquences sur les marchés de l'énergie, ainsi que les décisions du gouvernement allemand vis-à-vis de l'activité de son parc nucléaire (lire article) ont conduit, pour l'électricité, à une baisse des volumes échangés de l'ordre de 7% à fin juin 2011 par rapport au 1er trimestre. Toutefois, en comparaison avec le 2e trimestre 2010, ils enregistrent un bond de 17%, du fait d'une forte baisse des volumes négociés sur la Bourse et d'une forte hausse de ces mêmes volumes sur les plateformes de courtage. Ainsi, 122 TWh ont été échangés sur le trimestre, soit une baisse de 18% par rapport au T1 2011, et de 10% par rapport à la même période de 2010.

 

Le marché du gaz, pour sa part, poursuit son développement, avec un volume négocié de 90 TWh contre 42 TWh au 2e trimestre 2010, soit une croissance de 114%.

actionclactionfp