Lors de la 9e convention annuelle Efficience Energétique du Bâtiment, David Delaune de la DHUP est intervenu sur le futur de la RT 2012 : la réglementation thermique entrera définitivement en vigueur le 1er janvier 2013 mais de nouveaux développements sont en préparation. Explications.

C'est sous le chapiteau de verre et de fer forgé du pavillon Baltard que se tient, les 23 et 24 octobre 2012, la 9e convention « Efficience Energétique du Bâtiment » organisée par le cabinet Cardonnel Ingénierie. De nombreux acteurs de la filière, dont une soixantaine de partenaires industriels, se sont donc donné rendez-vous afin d'échanger autour de la thématique du confort durable pour le résidentiel neuf. Pas moins de 10 tables rondes sont donc organisées, portant sur des questions très techniques comme le choix d'un système de ventilation ou sur celui d'un mode constructif afin d'atteindre un bon compromis entre isolation et inertie thermique, ou encore sur des questions plus larges.

 

David Delaune, chef de projet à la Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et des Paysages (DHUP) du ministère de l'Ecologie, a notamment fait le point sur la Réglementation thermique 2012. Concernant certains bâtiments du tertiaire, qui n'étaient pas encore mentionnés (autres que bureaux, bâtiments d'enseignement, établissements d'accueil de la petite enfance, cités U et foyers de jeunes travailleurs), il précise : « Les textes sont prêts et seront votés avant la fin de l'année pour une application au 1er janvier 2013 ». David Delaune a rappelé que la RT 2012 était avant tout une réglementation d'objectifs qui comportait trois exigences de résultats, dont l'efficacité énergétique du bâti, la baisse des consommations énergétiques et le confort d'été dans les bâtiments non climatisés.

 

Très hautes performances, BEPos et énergie grise
Concernant ce dernier point, le chef de projet a évoqué la méthode de calcul dont la température intérieure conventionnelle est une exigence, reprise de la RT 2005 : « Elle a été retravaillée ». Elle définit un indicateur prenant notamment en compte la durée et l'intensité des surchauffes. Afin d'encore mieux correspondre à l'avenir, de nouveaux travaux seront conduits en 2013 pour la redéfinir et appliquer un nouveau mode de calcul, « au plus tard au début de 2014 », certifie David Delaune. La réflexion ne s'arrêtera pas là.

 

Les labels seront impactés par l'entrée en vigueur de la RT 2012. « Le BBC va disparaître puisqu'il correspond à peu près au nouveau standard de construction », prévient le chef de projet. De nouvelles appellations sont donc en cours d'élaboration. « Les futurs labels se répartiront en deux paliers : le premier avec les appellations 'Haute Performance' et 'Très Hautes Performances' correspondant à des consommations encore inférieures de -10 et -20 % à celles des BBC. Le deuxième palier, encore plus vertueux, correspondra au bâtiments à énergie positive ». D'après le spécialiste, les axes de réflexion se déplacent désormais vers les îlots plutôt que vers les bâtiments seuls, de façon à prendre en compte la facilité d'accès à certaines énergies. « Et la prochaine étape réglementaire importante, à l'horizon de 2020, s'intéressera à l'énergie grise des bâtiments, sur l'ensemble de leur durée de vie », conclut le conférencier. Rappelons qu'il s'agit du bilan théorique de l'énergie dépensée depuis la conception de l'édifice jusqu'à sa déconstruction, en passant par l'extraction et la transformation des matières premières qui entrent dans sa construction, et par l'énergie liée à l'exploitation du bâtiment durant sa période d'utilisation.

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