A la demande de Sodearif, Brézillon Sols Environnement a revalorisé une friche industrielle de 120.000 m2 en région parisienne grâce à un nouveau concept de dépollution des sols.
Jeudi 24 juin, la première pierre du futur parc Logistis II a été posée, constituant ainsi la première étape significative de l'aménagement de la ZAC du Pont-Yblon à Bonneuil en France (95).
Situé au coeur du triangle de Gonesse, ce site de plus 33 hectares (135.000 m² S.H.O.N.) est aujourd'hui l'un des principaux pôles de développement de la région parisienne. En déshérence depuis des années, il était occupé par des casses automobiles et des ferrailleurs juste avant que la Commune de Bonneuil en France, avec le soutien de la SEMAVO (Société d'économie mixte du Val d'Oise), ne décide de le convertir en futur parc d'activités technologiques et tertiaires.
Divisé en 5 tranches de travaux, l'aménagement s'effectue progressivement.
La première phase opérationnelle des travaux porte sur 120 000 m² destinés à accueillir le futur parc logistique à usage locatif de Logistis II d'une surface de 40 000 m², les équipements d'infrastructures communs et privatifs (voirie de desserte centrale, réseaux communs, régulation et traitement des eaux...), et des espaces paysagers (coulée verte...).
La première étape a débuté le 15 février dernier et a consisté en la dépollution et la valorisation des sols. Maître d'ouvrage du projet, SODEARIF a privilégié la solution préconisée par la société Brézillon Sols Environnement, filiale de Bouygues Construction, qui associe deux méthodes : le tri-valorisation des matériaux et la dépollution chimique in situ.
La première étape de dépollution des sols a été le diagnostic environnemental du site. Effectué par le bureau d'études Antea, il a mis en évidence différentes catégories de remblais :
- 25% environ exempts de pollution (de 0 à 2 m de profondeur),
- 59% à faible niveau (de 0 à 2 m de profondeur),
- 16% des terrains à niveau de pollution significatifs.
Par ailleurs, des spots de pollution chimique ont été identifiés. Mesuré à l'aide d'une borne PID (photo ionisateur dynamique), l'air présent dans ces terres présentait au moins une concentration par un polluant organique, une concentration en métaux ou des hydrocarbures... ou des solvants organiques notamment BTEX et COHV (supérieur à 30 mg/m3), en chlorure de vinyl (supérieur à 1 mg/m3), en benzène (supérieur à 20 mg/m3) explique-t-on chez Brézillon.
Les équipes de Brézillon Sols-Environnement ont alors opéré par l'association de deux méthodes : le tri-valorisation des matériaux et les traitement des spots in situ avec un procédé exclusif appelé Terrastrip®.
Le tri-valorisation est un concept qui a pour but de revaloriser sur le site la majeure partie des terres traitées. Après avoir été excavées à la pelle mécanique, les terres sont triées et traitées selon 3 procédés successifs :
- tri des éléments de grandes dimensions (encombrants ménagers, blocs, poteaux...),
- tri à l'aide d'un crible mobile de grande capacité pour la fraction restante. Il est constitué d'une série de tamis, de grilles et de trappes permettant d'extraire les matériaux sains. Monté sur chenilles, cet appareil se déplace au fur et à mesure de l'avancement de la zone à traiter. Il facilite ainsi le travail des équipes et l'utilisation des différents équipements (pelle...). Entre 1 000 et 1 500 m3 sont ainsi traités chaque jour,
- et tri manuel des déchets (bois, plastiques...). Ces derniers sont passés sur une table de tri manuel composé de 3 opérateurs. Un système de concassage permet de revaloriser les gravas, les blocs de bétons, etc. Les éléments ne pouvant être revalorisés sont stockés provisoirement et évacués pour être traités par la filière appropriée (ciment, fer, bois...).
Ces tris successifs permettent d'obtenir différents matériaux sains (entre
0/50 mm et sup. à 200/400 mm). Ils sont revalorisés en remblais sur l'ensemble des zones du projet (plate-formes, coulée verte, parkings...). Les éléments présentant de mauvaises caractéristiques géotechniques, mais aucun risque environnemental, sont mis en remblais sous la base de la couche à effet d'enclume «hérisson» explique Brézillon.
Par ailleurs, pour traiter les 11 spots de pollution chimique disséminés sur le site, Brézillon a eu recours au Terrastrip®. Ce procédé breveté par Brézillon Sols-Environnement permet de gérer et de traiter in situ les terres impropres en éliminant les polluants volatils.
Il consiste à dégrader les matériaux par oxydation à la chaux. Ainsi, les matériaux sont intimement mélangés au réactif par malaxage. L'air est alors dirigé vers un filtre à charbon actif qui absorbe les polluants volatils.
Les matériaux traités sont stockés sur des zones de maturation étanches, le temps nécessaires à la réaction (24 à 48 heures). Si les analyses confirment que les matériaux sont conformes aux critères de dépollution, ils servent de remblais sous les futurs parkings du parc logistique.
"Traçabilité et démarche qualité oblige, un relevé topographique permet de connaître l'emplacement définitif des matériaux traités" précise Brézillon.
Grâce à ces méthodes, seulement 6 000 m3 des terres ont été exportés en filière extérieure, soit 3% des 210 000 m3 des matériaux traités.
L'ensemble des refus sains est valorisé en tant que matériaux de remblais pour la réalisation des voiries et des plates-formes destinées à recevoir les bâtiments du parc logistique Logistis II.
Les structures finales des voiries et des plates-formes seront réalisées avec des matériaux d'apport (provenant de chantiers parisiens) traités à la chaux et au ciment. Cette couche protège les matériaux situés en dessous des précipitations.
D'un point de vue financier, le bilan est très satisfaisant, "deux fois moins important qu'une solution classique" précise-t-on.
Enfin, les travaux ont été achevés avec deux mois d'avance. Le terrain est prêt pour recevoir le bâtiment du parc logistique Logistis II qui sera réalisé par la société Brézillon Construction-Industrielle.
Situé au coeur du triangle de Gonesse, ce site de plus 33 hectares (135.000 m² S.H.O.N.) est aujourd'hui l'un des principaux pôles de développement de la région parisienne. En déshérence depuis des années, il était occupé par des casses automobiles et des ferrailleurs juste avant que la Commune de Bonneuil en France, avec le soutien de la SEMAVO (Société d'économie mixte du Val d'Oise), ne décide de le convertir en futur parc d'activités technologiques et tertiaires.
Divisé en 5 tranches de travaux, l'aménagement s'effectue progressivement.
La première phase opérationnelle des travaux porte sur 120 000 m² destinés à accueillir le futur parc logistique à usage locatif de Logistis II d'une surface de 40 000 m², les équipements d'infrastructures communs et privatifs (voirie de desserte centrale, réseaux communs, régulation et traitement des eaux...), et des espaces paysagers (coulée verte...).
La première étape a débuté le 15 février dernier et a consisté en la dépollution et la valorisation des sols. Maître d'ouvrage du projet, SODEARIF a privilégié la solution préconisée par la société Brézillon Sols Environnement, filiale de Bouygues Construction, qui associe deux méthodes : le tri-valorisation des matériaux et la dépollution chimique in situ.
La première étape de dépollution des sols a été le diagnostic environnemental du site. Effectué par le bureau d'études Antea, il a mis en évidence différentes catégories de remblais :
- 25% environ exempts de pollution (de 0 à 2 m de profondeur),
- 59% à faible niveau (de 0 à 2 m de profondeur),
- 16% des terrains à niveau de pollution significatifs.
Par ailleurs, des spots de pollution chimique ont été identifiés. Mesuré à l'aide d'une borne PID (photo ionisateur dynamique), l'air présent dans ces terres présentait au moins une concentration par un polluant organique, une concentration en métaux ou des hydrocarbures... ou des solvants organiques notamment BTEX et COHV (supérieur à 30 mg/m3), en chlorure de vinyl (supérieur à 1 mg/m3), en benzène (supérieur à 20 mg/m3) explique-t-on chez Brézillon.
Les équipes de Brézillon Sols-Environnement ont alors opéré par l'association de deux méthodes : le tri-valorisation des matériaux et les traitement des spots in situ avec un procédé exclusif appelé Terrastrip®.
Le tri-valorisation est un concept qui a pour but de revaloriser sur le site la majeure partie des terres traitées. Après avoir été excavées à la pelle mécanique, les terres sont triées et traitées selon 3 procédés successifs :
- tri des éléments de grandes dimensions (encombrants ménagers, blocs, poteaux...),
- tri à l'aide d'un crible mobile de grande capacité pour la fraction restante. Il est constitué d'une série de tamis, de grilles et de trappes permettant d'extraire les matériaux sains. Monté sur chenilles, cet appareil se déplace au fur et à mesure de l'avancement de la zone à traiter. Il facilite ainsi le travail des équipes et l'utilisation des différents équipements (pelle...). Entre 1 000 et 1 500 m3 sont ainsi traités chaque jour,
- et tri manuel des déchets (bois, plastiques...). Ces derniers sont passés sur une table de tri manuel composé de 3 opérateurs. Un système de concassage permet de revaloriser les gravas, les blocs de bétons, etc. Les éléments ne pouvant être revalorisés sont stockés provisoirement et évacués pour être traités par la filière appropriée (ciment, fer, bois...).
Ces tris successifs permettent d'obtenir différents matériaux sains (entre
0/50 mm et sup. à 200/400 mm). Ils sont revalorisés en remblais sur l'ensemble des zones du projet (plate-formes, coulée verte, parkings...). Les éléments présentant de mauvaises caractéristiques géotechniques, mais aucun risque environnemental, sont mis en remblais sous la base de la couche à effet d'enclume «hérisson» explique Brézillon.
Par ailleurs, pour traiter les 11 spots de pollution chimique disséminés sur le site, Brézillon a eu recours au Terrastrip®. Ce procédé breveté par Brézillon Sols-Environnement permet de gérer et de traiter in situ les terres impropres en éliminant les polluants volatils.
Il consiste à dégrader les matériaux par oxydation à la chaux. Ainsi, les matériaux sont intimement mélangés au réactif par malaxage. L'air est alors dirigé vers un filtre à charbon actif qui absorbe les polluants volatils.
Les matériaux traités sont stockés sur des zones de maturation étanches, le temps nécessaires à la réaction (24 à 48 heures). Si les analyses confirment que les matériaux sont conformes aux critères de dépollution, ils servent de remblais sous les futurs parkings du parc logistique.
"Traçabilité et démarche qualité oblige, un relevé topographique permet de connaître l'emplacement définitif des matériaux traités" précise Brézillon.
Grâce à ces méthodes, seulement 6 000 m3 des terres ont été exportés en filière extérieure, soit 3% des 210 000 m3 des matériaux traités.
L'ensemble des refus sains est valorisé en tant que matériaux de remblais pour la réalisation des voiries et des plates-formes destinées à recevoir les bâtiments du parc logistique Logistis II.
Les structures finales des voiries et des plates-formes seront réalisées avec des matériaux d'apport (provenant de chantiers parisiens) traités à la chaux et au ciment. Cette couche protège les matériaux situés en dessous des précipitations.
D'un point de vue financier, le bilan est très satisfaisant, "deux fois moins important qu'une solution classique" précise-t-on.
Enfin, les travaux ont été achevés avec deux mois d'avance. Le terrain est prêt pour recevoir le bâtiment du parc logistique Logistis II qui sera réalisé par la société Brézillon Construction-Industrielle.