François-Xavier Clédat est depuis 2012 président du Conseil de surveillance du groupe Spie Batignolles, qui a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 1,55 milliard d'euros pour un résultat d'exploitation de 2,7 %. L'activité de Spie Batignolles se concentre sur la construction (39%), les travaux publics (25%), le génie civil et les fondations (24%), et de façon plus marginale sur l'énergie, les concessions et l'immobilier.
Né en juillet 1946, fils d'entrepreneur, François-Xavier Clédat a débuté au sein du groupe Bouygues comme ingénieur et a intégré ensuite le groupe Spie dont il a dirigé plusieurs entités avant d'en être nommé président-directeur général en 1997. Depuis 2003, le capital de Spie Batignolles est détenu majoritairement par 200 cadres actionnaires, une opération initiée par François-Xavier Clédat qui a permis de préserver l'indépendance de cette société, acteur majeur du BTP en France où il est classé dans le top 5 du secteur.
Parcours professionnel
- 2012 : Président du Conseil de surveillance du groupe Spie Batignolles.
- 2009 : Président du Conseil d'administration de l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP Paris).
- 2007 : Chef de file de la délégation du Medef dans la cadre de la négociation « Pénibilité au travail ».
- 1997 : Président-directeur général de Spie Batignolles.
- 1995 : Directeur général de la branche « construction » de Spie Batignolles.
- 1992 : Président-directeur général de Spie Citra (Compagnie industrielle de travaux).
- 1987 : Directeur de Spie-SCGPM, filiale pour le bâtiment en Île-de-France de Spie Batignolles.
- 1981 : Directeur de filiales au sein du groupe SGE (qui deviendra Vinci en 2000) puis directeur de général de l'activité « bâtiment » pour l'Île-de-France.
- 1970 : Ingénieur, puis ingénieur commercial, chef de service « administration, gestion et finances », directeur de filiale au sein du groupe Bouygues.
Les grands chantiers de sa carrière
«Nous revendiquons notre passé prestigieux. D'ailleurs, à la différence d'autres groupes qui se tournent vers les activités de service, notre projet est clairement articulé sur la construction» : en octobre 2003, au lendemain de la reprise de Spie Batignolles par ses cadres, le PDG François-Xavier Clédat adresse un message sans ambiguïté dans Batiactu. Pour autant, sous la férule de ce dirigeant qui a réalisé l'essentiel de sa carrière dans cette entreprise historique, le groupe innove. Il a ainsi été le premier dans le secteur à décliner une politique de marques : Concertance pour la construction et Présance pour la maintenance ont permis ainsi de consolider la croissance de Spie Batignolles tant en termes de chiffre d'affaires que de périmètre. Même si François-Xavier Clédat a toujours indiqué : «Nous voulons croître, mais uniquement sur nos axes stratégiques.»
S'il a cédé les rênes de l'exécutif opérationnel en 2012 à des hommes de confiance pour «poursuivre le développement du groupe et assurer sa pérennité», François-Xavier Clédat reste un président de conseil de surveillance très actif.
En 2016, a été posée à Cachan la première pierre du nouveau bâtiment pédagogique de l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP Paris) dont François-Xavier Clédat, qui en est diplômé en 1970, dirige le conseil d'administration. Et il est attentif à ce que ses « successeurs » soient inscrits pleinement dans l'environnement du BTP tel qu'il a évolué en ce début de siècle : «L'évolution des formations ira dans le sens du management de projet au sens large du terme et de la construction durable et responsable» précise-t-il sur le site de l'école.
Homme de valeurs, François-Xavier Clédat est resté par ailleurs président de la Fondation Spie Batignolles, qui a notamment vocation à financer des opérations de protection du patrimoine, à aider à la transmission des savoirs dans les métiers du BTP mais aussi à agir dans le domaine du développement durable…
Respecté par ses pairs, en 2007, François-Xavier Clédat avait par ailleurs été désigné par Laurence Parisot pour remplacer Denis Gautier-Sauvagnac à la tête de la délégation du Medef engagée dans la délicate négociation sur la pénibilité au travail. C'est in fine le gouvernement qui avait tranché en l'absence de consensus entre partenaires sociaux, mais les observateurs avaient bien noté que ce choix consacrait la réputation d'un homme de dialogue et de conviction.
Etudes et distinctions
- 2017 : Officier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur.
- 1970 : Diplômé de l'École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie (ESTP Paris) et d'un troisième cycle de Gestion de l'Université Paris-Dauphine.