François Hollande compte mettre en place un « pacte productif » pour développer les entreprises, notamment les PME, et relancer croissance et emploi. Ce pacte devrait coûter près de 5 Mds € sur cinq ans, financés notamment par une baisse des aides publique accordées aux grandes entreprises et au secteur financier.
-Banque publique d'investissement : Le candidat souhaite créer une Banque publique d'investissement qui réunira l'ensemble des acteurs qui financent actuellement les entreprises : Caisse des dépôts et consignations, Oséo, Fonds stratégique d'investissement, fonds régionaux…
Cet outil national, et régional, devrait permettre de soutenir le développement des sociétés via des prêts directs ou la possibilité pour les régions de prendre des participations dans les établissements stratégiques pour le développement local et la compétitivité de la France. Une partie des financements serait orientée vers l'économie sociale et solidaire.
-PME : le Parti socialiste veut faire des PME sa priorité et propose de mobiliser l'épargne des Français. Un crédit d'épargne industrie sera ainsi créé, sur la base de l'actuel livret de développement durable dont le plafond sera doublé, de 6.000 à 12.000 €. Le produit de ce dispositif sera entièrement dédié au financement des PME et des entreprises innovantes. François Hollande souhaite aussi favoriser l'accès des PME à la commande publique et leur recours au crédit d'impôt recherche. Dans chaque région, il compte instaurer un interlocuteur unique pour les PME, TPE, artisans et commerçants.
-Fiscalité des entreprises : Il milite pour alléger la fiscalité qui pèse sur les PME et TPE. Trois taux d'impositions différents sur les sociétés seront mis en place : 35% pour les grandes entreprises, 30% pour les petites et moyennes, 15% pour les très petites. Pour favoriser la production et l'emploi en France, le candidat propose d'orienter les financements, aides publiques et allégements fiscaux vers les entreprises qui investissent sur le territoire, localisent leurs activités et sont les plus exposées à la concurrence internationale. La fiscalité locale des entreprises sera ainsi modulée en fonction des investissements réalisés. Les établissements qui délocalisent auront l'obligation des rembourser les aides publiques perçues. Et une distinction sera faite entre les bénéfices réinvestis et ceux distribués aux actionnaires.
-Relocalisation des entreprises : Engager avec les grandes entreprises françaises un mouvement de relocalisation de leurs usines dans le cadre d'un contrat spécifique.
-Recherche et innovation : Pour le candidat, le problème de compétitivité de la France ne se réglera que sur le long terme grâce à un soutien important à l'innovation et la recherche. Il souhaite encourager le développement des nouvelles technologies et de l'économie numérique, levier essentiel, selon lui, d'une nouvelle croissance. En dix ans, François Hollande s'engage notamment à organiser la couverture intégrale de la France en très haut débit avec les collectivités locales et l'industrie.
-Epargne populaire : « Je garantirai l'épargne populaire par une rémunération du livret A supérieure à l'inflation et tenant compte de l'évolution de la croissance. » Pour baisser les frais bancaires, une loi plafonnera le coût des services facturés par les banques. Pour lutter contre le surendettement, le crédit à la consommation sera encadré.
-Redressement des finances publiques : Le déficit public sera réduit à 3% du produit intérieur brut en 2013.
Logement, énergies, infrastructures et transports : retrouvez le programme de François Hollande sur Batiactu
« Je rétablirai l'équilibre budgétaire en fin de mandat, promet-t-il dans son programme. Pour atteindre cet objectif, je reviendrai sur les cadeaux fiscaux et les multiples 'niches fiscales' accordés depuis dix ans aux ménages les plus aisés et aux plus grosses entreprises. Cette réforme de justice permettra de dégager 29 Mds€ de recettes supplémentaires. » Discours de François Hollande au meeting du Bourget, le 22 janvier 2012