François Hollande a joué ce samedi 11 mars les tailleurs de pierre à la basilique Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à l'occasion du lancement symbolique du chantier de remontage de la flèche. "La reconstruction de cette tour Nord sera financée par les visites du chantier", a-t-il annoncé.
C'est parti pour la reconstruction de la Basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Le chantier de remontage de la flèche, située sur la tour Nord de la Basilique de Saint-Denis, démontée en 1846, doit débuter au printemps 2018, a annoncé le chef de l'Etat, samedi 11 mars, devant la Basilique après avoir joué quelques minutes plus tôt les tailleurs de pierre. "En 1837, la tour a été frappée par la foudre et une tornade bien avant que j'accède à la Présidence de la République", a glissé avec humour François Hollande.
"Favoriser ce chantier école"
Rappelons que la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, avait validé le 15 février dernier le lancement des études, en tenant compte des réserves émises fin janvier par la Commission des monuments historiques. La ministre s'était donc dite favorable à "favoriser ce chantier école" tout en demandant toutefois de suivre les recommandations de la Commission nationale des monuments historiques. Ces conditions portent notamment sur la capacité à prouver le caractère exceptionnel du chantier en matière d'utilité sociale, d'adhésion et de participation populaire ; d'apporter toutes les assurances, au regard des investigations complémentaires qui restent à conduire; enfin que le massif occidental de la basilique puisse supporter sans dommage le chantier et le poids d'une tour et d'une flèche reconstruite.
Ce projet doit beaucoup au soutien de François Hollande, a rappelé Patrick Braouezec (FDG), actuel président de Plaine Commune, qui ce samedi a lancé symboliquement l'aventure. Le chantier est prévu pour durer dix ans et son coût est estimé à 13 millions d'euros.
Ce projet de reconstruction de la nécropole dyonisienne serait bénéfique pour le département de la Seine-Saint-Denis : le nombre de visiteurs annuel pourrait passer de 160.000 à… 1 million estiment les porteurs du projet. En comparaison, Notre-Dame-de-Paris accueille chaque année près de 12 millions de visiteurs.