A l'occasion de la clôture du colloque sur le logement organisé par son parti, François Bayrou, le président de l'UDF, a déclaré vendredi que le logement pour tous devait être un « objectif national réalisable à l'horizon d'une législature », c'est-à-dire en cinq ans.

Alors que le projet de loi Borloo pour le logement est actuellement en débat à l'Assemblée nationale, François Bayrou dévoilait vendredi sa conception du logement en France. «Toute personne en France, disposant de ses droits sociaux, doit se voir proposer un logement décent dans des conditions économiques correctes», a-t-il estimé.



Rappelant que le nombre de sans domicile fixe en France s'élève à «un peu moins de 100.000», François Bayrou a souligné que «cet objectif du droit au logement pour les plus démunis (...) doit être un objectif national» et qu' «il est réalisable à l'horizon d'une législature». Pour le président de l'UDF, il s'agit d'«un devoir d'ouverture de logements ultra-sociaux de l'ordre de 20.000 par an».

Toujours concernant le logement social, François Bayrou a par ailleurs énoncé huit autres principes, qualifiés de «piliers d'une politique future du logement». Il est notamment revenu sur la proposition faite cette semaine par l'UDF à l'Assemblée, que «tous les programmes immobiliers à partir d'une certaine taille comprennent au moins 25% de leur surface en logements sociaux». Estimant qu'il faut aussi «mettre des classes moyennes dans des quartiers en difficulté», il a quant à lui proposé que les HLM construits ou réhabilités comprennent une proportion de logements accessibles sans conditions de revenus.

Concernant le quota de 20% de logements sociaux imposé par la loi SRU, François Bayrou a proposé qu'en cas de «mauvaise volonté» avérée, «le préfet récupère la compétence sur les permis de construire» dans les communes qui n'appliquent pas la loi.

Il s'est également prononcé pour une «modulation des loyers dans le parc HLM», qui permettrait de faire payer, en fonction de la situation financière des locataires, un «supplément de loyer de solidarité».

En fin, le président de l'UDF a également souhaité qu'un «mécanisme mutualiste» puisse financer les cautions parfois lourdes exigées du locataire dans le privé, pour «sécuriser» les contrats et éviter aux locataires de rechercher des garanties dans leur famille.



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