La troisième édition des Rendez-Vous de l'Architecture se tiendra les 27 et 28 novembre 2002 au CNIT (Paris-La Défense) autour du thème de la qualité architecturale en Europe. A l'heure, où se discute à Bruxelles un projet de directive visant à gommer les missions d'intérêt public de l'architecture, le débat promet d'être passionnant.
Pour le ministère de la Culture qui organise ces journées, "l'objet de dresser un état des lieux des différentes pratiques européennes, d'évoquer les préoccupations et les évolutions que partagent les différents pays de la communauté et de présenter les réponses que chacun d'entre eux a su apporter en matière de qualité architecturale".
Mais ces journées seront surtout l'occasion de poser le problème des véritables missions de l'architecture, que Jean-Paul Viguier, président de ces Rendez-Vous, défini comme "un art d'assemblage", à la recherche d'un équilibre entre la création (les Arts), l'économie (le coût) et le social (l'usage et la durabilité).
"Il a semblé intéressant de positionner les Rendez-Vous de l'Architecture à la lumière de cet apparent paradoxe qui consiste à trouver une apparente volonté européenne d'unifier les principes de la commande architecturale dans l'Union Européenne tout en affirmant cette dimension culturelle de l'architecture qui pousse au contraire à la diversité des approches, des pratiques et des productions mêmes" explique Jean-Paul Viguier.
Pour les organisateurs, l'architecture - parce qu'elle façonne le cadre de vie - est emblématique de cette problématique. A l'image du cinéma, "la tendance des politiques appliquées à l'architecture est de classer la pratique de cette dernière dans la catégorie des services marchands selon l'idée que les seuls effets de la concurrence garantissent un résultat optimal" constate Jean-Paul Viguier.
C'est en effet l'esprit du projet de directive européenne sur les services, travaux et fournitures qui semble ne faire aucune différence entre la plupart des prestations de service - qui s'accommodent très bien des lois du marché - et les prestations de création du cadre de vie comme l'architecture.
Ainsi la première session (le 27 novembre, matin) sera consacrée à la position de la France auprès de l'Union Européenne qui, en instaurant à l'architecture une mission de service public, refuse pour l'heure à considérer cette discipline comme un simple service marchand. Notons que Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture, qui inaugurera ces Rendez-Vous, marquant ainsi pour la première fois, une certaine volonté du gouvernement de faire reconnaître à Bruxelles la spécificité des marchés ayant trait à l'urbanisme et à l'architecture.
Ces journées sont ouvertes gratuitement au public, à condition toutefois de s'inscrire au préalable : contact.adcep@wanadoo.fr
Programme :
Mercredi 27 novembre / matin :
L'Europe, le socle communautaire et la position française
Mercredi 27 novembre / après-midi :
Collectivités publiques, initiative privée et intérêt général
Jeudi 28 novembre / matin :
Maîtrise d'ouvrage publique et privatisation de la commande
Jeudi 28 novembre / après-midi :
Une architecture offensive
Mais ces journées seront surtout l'occasion de poser le problème des véritables missions de l'architecture, que Jean-Paul Viguier, président de ces Rendez-Vous, défini comme "un art d'assemblage", à la recherche d'un équilibre entre la création (les Arts), l'économie (le coût) et le social (l'usage et la durabilité).
"Il a semblé intéressant de positionner les Rendez-Vous de l'Architecture à la lumière de cet apparent paradoxe qui consiste à trouver une apparente volonté européenne d'unifier les principes de la commande architecturale dans l'Union Européenne tout en affirmant cette dimension culturelle de l'architecture qui pousse au contraire à la diversité des approches, des pratiques et des productions mêmes" explique Jean-Paul Viguier.
Pour les organisateurs, l'architecture - parce qu'elle façonne le cadre de vie - est emblématique de cette problématique. A l'image du cinéma, "la tendance des politiques appliquées à l'architecture est de classer la pratique de cette dernière dans la catégorie des services marchands selon l'idée que les seuls effets de la concurrence garantissent un résultat optimal" constate Jean-Paul Viguier.
C'est en effet l'esprit du projet de directive européenne sur les services, travaux et fournitures qui semble ne faire aucune différence entre la plupart des prestations de service - qui s'accommodent très bien des lois du marché - et les prestations de création du cadre de vie comme l'architecture.
Ainsi la première session (le 27 novembre, matin) sera consacrée à la position de la France auprès de l'Union Européenne qui, en instaurant à l'architecture une mission de service public, refuse pour l'heure à considérer cette discipline comme un simple service marchand. Notons que Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture, qui inaugurera ces Rendez-Vous, marquant ainsi pour la première fois, une certaine volonté du gouvernement de faire reconnaître à Bruxelles la spécificité des marchés ayant trait à l'urbanisme et à l'architecture.
Ces journées sont ouvertes gratuitement au public, à condition toutefois de s'inscrire au préalable : contact.adcep@wanadoo.fr
Programme :
Mercredi 27 novembre / matin :
L'Europe, le socle communautaire et la position française
Mercredi 27 novembre / après-midi :
Collectivités publiques, initiative privée et intérêt général
Jeudi 28 novembre / matin :
Maîtrise d'ouvrage publique et privatisation de la commande
Jeudi 28 novembre / après-midi :
Une architecture offensive