ETUDE. UFC Que choisir a interrogé près de 2200 personnes ayant réalisé des travaux de rénovation énergétique afin d'en savoir plus sur leur motivation et d'évaluer leur niveau de satisfaction. Découvrez les principaux résultats.
La rénovation énergétique est au cœur de la stratégie des entreprises de la construction mais aussi du gouvernement en matière de logement et d'environnement. Les aides financières se déploient avec un objectif : améliorer la performance des logements.
UFC Que Choisir s'est intéressé aux personnes ayant effectué des travaux de rénovation énergétique dans leur logement, et à leur niveau de satisfaction. Ce sont 2893 personnes qui ont été interrogées en ligne parmi lesquelles 86% sont propriétaires d'une maison dont 55 % d'entre elles ont été construites avant 1975. On peut souligner que 76% des personnes interrogées ont fait des travaux et 24% se sont rétractés, donc l'enquête porte sur 2.200 personnes au final. Les sources de chauffage utilisées par la plupart des répondants sont le gaz à 38% et l'électricité à 26%.
Faire des travaux pour diviser par 3 ses dépenses énergétiques
Tout d'abord, on apprend dans l'étude que les deux principales motivations de travaux sont l'amélioration du confort et la réduction de la facture d'énergie, les deux culminant autour de 90%. Avant de se lancer dans des chantiers, sans surprise, les personnes interrogées ont indiqué s'être informées sur internet (46%) et directement auprès d'un professionnel (40%). Se renseigner auprès d'un espace info énergie (géré par l'Ademe) arrive largement derrière à 26%. On peut relever que 19% ont effectué une étude de rénovation thermique avant de se lancer. L'étude souligne que l'objectif est de diviser par 3 les dépenses énergétiques.
Rénovation partielle vs rénovation complète
A l'heure où le gouvernement souhaite inciter et valoriser la rénovation globale, les Français ne semblent pas encore convaincus par cette démarche. Ils sont 86% à choisir la rénovation partielle. En tête des travaux plébiscités, on trouve l'isolation des combles (36%), puis viennent le remplacement de la chaudière (36%), et celui des portes et fenêtres (30%). Loin derrière, figurent l'isolation des murs et l'amélioration de la ventilation à 13%. La plupart de ces travaux nécessitant un savoir-faire technique, 85% des personnes interrogées ont déclaré avoir fait appel à un professionnel disposant d'un label comme le RGE.
Des disparités de coûts et des surcoûts
Concernant les coûts (hors aides), des disparités demeurent, mais en moyenne on atteint 140 euros/m2 en rénovation partielle, et 450 euros/m2 en rénovation globale. Quant aux aides, elles couvrent entre 20 et 30% des coûts. Les répondants ont avoué devoir parfois s'acquitter de surcoût : 11% en rénovation complète et 3% en rénovation. Ces enveloppes supplémentaires sont principalement liées à des erreurs de métrages ou des mauvaises anticipations. Et si 80% sont satisfaits de leur travaux, ils sont 20% à noter avoir rencontré des difficultés. Dans 23% des cas, il s'agit de malfaçons, dans 19% des vitres et portes mal posées, 15% des soucis d'isolation laissant des "ponts thermiques", précise UFC Que Choisir.
Reste que globalement, la satisfaction sur les objectifs recherchés, confort et gain sur les factures, semble atteinte. En effet, ils sont 86% en rénovation complète et 74% en rénovation partielle à enregistrer un impact positif sur le confort. Du côté de la facture, le bilan est davantage partagé : le résultat pêche un peu en rénovation partielle, puisqu'ils sont seulement 56% à noter une baisse de leur facture alors que le pourcentage grimpe à 80% en rénovation complète. Face à ces disparités, l'association conclut son étude en déclarant : "la rénovation énergétique telle qu'elle est organisée aujourd'hui ressemble plus à un jeu de hasard qu'à un investissement garanti performant".