RÉSEAU. Si, après une baisse observée pendant le confinement, la consommation d'électricité de la France s'est redressée en cette rentrée 2020, elle demeure toujours en retrait de son niveau habituel. Dans ses perspectives réactualisées pour l'hiver 2020-2021, RTE maintient sa vigilance et indique que le parc nucléaire ainsi que les importations seront davantage sollicités.


Si le printemps 2020 a été marqué, confinement sanitaire oblige, par une baisse de la consommation électrique, l'hiver 2020-2021 risque de s'illustrer par des difficultés de production. Dans ses perspectives réactualisées car tenant compte de la situation économique et sanitaire, RTE indique que le contexte actuel a des "impacts importants" sur la production et la consommation d'électricité de l'Hexagone. Le réseau national avait effectivement observé dès la mi-mars une baisse de la consommation, et les données arrêtées pour le premier semestre 2020 font état d'une consommation totale de 234,3 TWh, en baisse de 5,3% (soit 13,1 TWh) par rapport aux six premiers mois de 2019. Depuis le mois de juin dernier, la situation est certes revenue à un niveau proche de la normale, avec la reprise d'activité partielle des entreprises et les congés estivaux. Malgré cela, la consommation électrique du pays reste toujours 3 à 4% en-deçà de son niveau habituel à la fin août-début septembre, une tendance qui concerne majoritairement l'industrie et le secteur tertiaire.

 

Et pour les prochains mois ? "L'évolution de la consommation au cours des prochains mois dépendra essentiellement de l'évolution de la situation sanitaire et économique", affirme RTE dans une note. "Une forte incertitude reste donc de mise", sachant que la disponibilité des moyens de production, nucléaire au premier plan, a dû être revue. EDF avait déjà mis à jour son planning de maintenance des réacteurs avant la période estivale, ce qui a eu pour conséquence de réduire la disponibilité du parc atomique pendant l'été, certains arrêts ayant été anticipés et des économies de combustibles ayant été réalisées. Bien que la production des réacteurs ait tourné autour de 30 GW, les moyens de production thermiques et les importations ont tout de même été davantage sollicités, a fortiori durant les périodes où le parc éolien a moins fonctionné.
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