Ce projet de réhabilitation et de mise en conformité s'inscrit également dans une politique environnementale ambitieuse du groupe ADP, qui souhaite basculer vers un nouveau modèle aéroportuaire plus durable et plus économe en matière énergétique. Un défi dans un environnement très réglementé. Dans les projets de construction du groupe, cette stratégie se traduit par plus de sobriété, une attention particulière portée aux dépenses énergétiques sur les chantiers et un travail sur les déblais.

 

Le groupe a ainsi "dépoussiéré" ses préconisations techniques concernant les chaussées, en lien avec le Service technique de l'aviation civil (Stac). Il a aussi laissé la possibilité aux entreprises de proposer des variantes et des innovations dans leur réponse à l'appel d'offres. Une petite révolution puisque "ADP était jusqu'à présent très prescriptif, reconnaît Loïc Marti, directeur de la maîtrise d'ouvrage délégué du groupe aéroportuaire. Désormais, nous sommes prêts à expérimenter davantage".

 

Gain énergétique et sur le bilan carbone


Sur ce projet en particulier, un suivi carbone a été mis en place à chaque étape : phase d'études, appel d'offres, travaux. Tous les candidats au marché avaient dû soumettre leurs calculs environnementaux dans le logiciel Seve, les hypothèses étant vérifiées tout au long du chantier. De plus, un système de bonus/malus environnemental dans les pièces marchés a été mis en place afin d'inciter les bonnes pratiques. "Si le résultat ne correspond pas à ce qui a été promis dans l'appel d'offres, elle est pénalisée", complète Loïc Marti.

 

Au total, la notation environnementale représentait 20% de la note globale dans l'appel d'offres. Le but pour ADP : "avoir des offres plus équilibrées entre la technique, l'aspect financier, et la demande environnementale" par rapport à ce que le groupe mettait en œuvre jusque-là. Et il s'y retrouve puisque "l'économie en carbone génère des économies financières et compense les surcoûts", assure Emile Cressac.

 

Au total, sur ce chantier, un gain de 31,7% sur le bilan énergétique et de 36,5% sur le bilan carbone a ainsi été constaté.

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