Ces formulations techniques sont même modulées selon les saisons, été ou hiver, afin de maintenir le retrait à l'infini à un niveau faible : moins de 300 µm/mètre. "Nos essais ont mesuré ce retrait à 150 µm/m à l'Ifsttar, ce qui est magnifique ! Mais il faut un contrôle drastique de l'eau pour éviter de passer vers un béton trop fluide. Il est impossible de faire une erreur de 5 litres par exemple. Ce qui implique une extraordinaire maîtrise", s'enthousiasme l'expert de Léon Grosse. Grâce aux adjuvants employés, qui ne sont pas des carboxylates classiques mais de nouveaux polymères, le béton obtenu peut être pompé sur plus de 300 mètres de distance, malgré des coudes dans les conduites et une chute verticale importante (afin d'atteindre le fond des fouilles et couler les planchers puis le radier). Une situation qui aurait été susceptible de générer un phénomène de ségrégation au cœur du matériau. "Il était difficile de concilier pompage et faible retrait dans une seule formulation. Mais, grâce à plusieurs années de réflexion préliminaire, plusieurs chantiers tests et 200 essais avec 10 ciments différents, la solution a été trouvée", conclut Serge Favre.

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