Alors que le Dalo est applicable depuis le 1er janvier, la fondation Abbé Pierre qui vient de publier un rapport dénonce la difficulté daccès aux logements des ménages à revenus modestes. Au total, plus de 3 millions de personnes rencontreraient des problèmes de mal-logement selon lassociation. Détail du rapport.
La difficulté daccès au logement
Un problème récurrent qui une fois de plus mobilise la fondation Abbé Pierre qui vient de publier un rapport avec des chiffres alarmants puisque plus de 3 millions de personnes seraient confrontées aux problèmes de mal-logement.
En effet, si le chiffre exact de 3.3 millions de personnes non ou très mal logés est important, le rapport souligne quil faut ajouter à cela près de 6 millions de personnes en situation de fragilité de logement à court ou moyen terme.
Sur les 3 millions de personnes en situation de mal logement, la fondation recense 100.000 sans domicile fixe, ce qui représente moins de 10% de lensemble des personnes privées de logement personnel. Au final, plus dun million de personnes souffrent dune absence de logement et recourent chaque année à diverses formes dhabitat provisoire, selon la fondation Abbé Pierre. De plus, 150.000 personnes seraient hébergées chez des tiers dans des conditions de logements très difficiles. Mais ce nest pas tout puisque le rapport mentionne également le manque de confort de lhabitat évoquant la problématique du surpeuplement et de létat de dégradation de certains logements. « Linsuffisance de la construction pendant un quart de siècle, conjuguée à une flambée des prix de limmobilier au cours des dix dernières années a conduit à une crise du logement sans précédent», explique la fondation.
Des propositions
Et pour endiguer ce fléau, lassociation lance des pistes daction. Tout dabord, elle souhaite imposer dans tout programme immobilier de plus de 10 logements un quota minimum de 20% de logements à loyers accessibles. Elle propose également de mobiliser le parc privé «puisquil ny a sans doute pas plus de 100.000 logements conventionnés dans le parc privé, quand le parc HLM en compte plus de 4 millions». Autre proposition : favoriser la mixité sociale en respectant plus scrupuleusement la loi SRU. De plus, la fondation propose également délargir la taxe sur la vacance, de veiller à ce que les opérations de rénovation urbaine ne réduisent pas l'offre de logements accessibles
Le Dalo, un booster
Enfin, la mise en uvre de la loi sur le Droit au logement opposable «peut contribuer à redynamiser les dispositifs qui se sont accumulés au fil des années pour permettre aux personnes en difficulté de logement dy accéder et de sy maintenir, quil sagisse des Plans départementaux ou des Fonds de solidarité pour le logement», conclut lassociation.
Alors que le rapport vient de paraître, Christine Boutin, la ministre du Logement, a défendu son action en faveur du logement social devant 1.700 membres de la fondation Abbé Pierre déclarant : «nous avons des objectifs communs mais nos contraintes ne sont pas les mêmes».
En effet, si le chiffre exact de 3.3 millions de personnes non ou très mal logés est important, le rapport souligne quil faut ajouter à cela près de 6 millions de personnes en situation de fragilité de logement à court ou moyen terme.
Sur les 3 millions de personnes en situation de mal logement, la fondation recense 100.000 sans domicile fixe, ce qui représente moins de 10% de lensemble des personnes privées de logement personnel. Au final, plus dun million de personnes souffrent dune absence de logement et recourent chaque année à diverses formes dhabitat provisoire, selon la fondation Abbé Pierre. De plus, 150.000 personnes seraient hébergées chez des tiers dans des conditions de logements très difficiles. Mais ce nest pas tout puisque le rapport mentionne également le manque de confort de lhabitat évoquant la problématique du surpeuplement et de létat de dégradation de certains logements. « Linsuffisance de la construction pendant un quart de siècle, conjuguée à une flambée des prix de limmobilier au cours des dix dernières années a conduit à une crise du logement sans précédent», explique la fondation.
Des propositions
Et pour endiguer ce fléau, lassociation lance des pistes daction. Tout dabord, elle souhaite imposer dans tout programme immobilier de plus de 10 logements un quota minimum de 20% de logements à loyers accessibles. Elle propose également de mobiliser le parc privé «puisquil ny a sans doute pas plus de 100.000 logements conventionnés dans le parc privé, quand le parc HLM en compte plus de 4 millions». Autre proposition : favoriser la mixité sociale en respectant plus scrupuleusement la loi SRU. De plus, la fondation propose également délargir la taxe sur la vacance, de veiller à ce que les opérations de rénovation urbaine ne réduisent pas l'offre de logements accessibles
Le Dalo, un booster
Enfin, la mise en uvre de la loi sur le Droit au logement opposable «peut contribuer à redynamiser les dispositifs qui se sont accumulés au fil des années pour permettre aux personnes en difficulté de logement dy accéder et de sy maintenir, quil sagisse des Plans départementaux ou des Fonds de solidarité pour le logement», conclut lassociation.
Alors que le rapport vient de paraître, Christine Boutin, la ministre du Logement, a défendu son action en faveur du logement social devant 1.700 membres de la fondation Abbé Pierre déclarant : «nous avons des objectifs communs mais nos contraintes ne sont pas les mêmes».
Chiffres sur les personnes non ou très mal logées
Sans-domicile- fixe : 100.000
Personnes privées de domicile personnel : 1.031.500
- dont résidence principale en chambre d'hôtel : 50.000
- dont habitat de fortune : cabane, construction provisoire : 41.000
- dont personnes vivant à lannée en camping ou en mobile home : 100.000
- dont personnes hébergées chez des tiers faute dautres solutions et qui vivent dans des conditions de logement très difficiles : 150.000
- dont locataires ou sous locataires dun meublé : 548.000
- dont personnes en structures dhébergement et dinsertion : CHRS, CADA, places en hôtel pour demandeurs dasile, et accueil durgence (hors CHU), ALT, résidences sociales : 142.500
Personnes vivant dans des conditions de logement très difficiles : 2.187.000
- dont personnes vivant dans des logements dépourvus de « confort de base » (absence de salle deau, de WC, de système de chauffage) : 1.150.000
- dont personnes vivant en situation de surpeuplement « accentué » (surpeuplement accentué = nombre de pièces standard - 2 pièces) : 1.037.000
Nombre total de personnes connaissant une problématique forte de mal logement : 3.318.500
Sans-domicile- fixe : 100.000
Personnes privées de domicile personnel : 1.031.500
- dont résidence principale en chambre d'hôtel : 50.000
- dont habitat de fortune : cabane, construction provisoire : 41.000
- dont personnes vivant à lannée en camping ou en mobile home : 100.000
- dont personnes hébergées chez des tiers faute dautres solutions et qui vivent dans des conditions de logement très difficiles : 150.000
- dont locataires ou sous locataires dun meublé : 548.000
- dont personnes en structures dhébergement et dinsertion : CHRS, CADA, places en hôtel pour demandeurs dasile, et accueil durgence (hors CHU), ALT, résidences sociales : 142.500
Personnes vivant dans des conditions de logement très difficiles : 2.187.000
- dont personnes vivant dans des logements dépourvus de « confort de base » (absence de salle deau, de WC, de système de chauffage) : 1.150.000
- dont personnes vivant en situation de surpeuplement « accentué » (surpeuplement accentué = nombre de pièces standard - 2 pièces) : 1.037.000
Nombre total de personnes connaissant une problématique forte de mal logement : 3.318.500