La Fédération a publié aujourd'hui un rapport pessimiste sur les risques d'annulation de chantiers, alors que l'audit commandé par le gouvernement sur les projets de transports est retardé.
La Fédération nationale des Travaux publics vient de publier son rapport de prévision pour l'année 2003. Elle estime que l'activité devrait se situer entre une baisse de 1,3% et une hausse de 1%. Elle met en avant le fait que l'activité devrait être soutenue grâce aux collectivités locales (entre +1% et +3%) et les entreprises publiques (entre +4% et +6%).
Elle mise en effet sur les travaux engagés par les structures intercommunales, notamment pour le transport. Elle déplore par contre que les entreprises privées soient susceptible de tirer l'activité vers le bas, avec une activité en repli de 8% à 5%. Elle explique ce repli par la très forte perméabilité de ces entreprises aux aléas de la conjoncture.
Si ce sont les entreprises publiques qui devraient représenter le gros de l'activité, grâce notamment à un gros effort d'investissement, la FNTP remarque que la situation est très contrastée d'un secteur à l'autre. Le secteur des transports est le plus dynamique, tandis que celui de l'énergie et des télécommunications freinent très fortement leurs programmes d'investissement. " Les investissements des sociétés d'autoroute sont au plus bas mais progresseront légèrement après la très forte baise de ces dernières années ", souligne la FNTP.
Le gros point noir de ce rapport est le rôle de l'Etat, qui reste très incertain. " Le gel des crédits intervenu cette année a eu pour effet de modifier le niveau de référence de 2002 en l'abaissant très sensiblement ", rappelle la fédération, avant d'ajouter que " le gel budgétaire de 2002 gonfle artificiellement la croissance 2003 qui atteindrait alors 15% ! ". L'activité du secteur représente un chiffre d'affaires de 30 milliards d'euros, et environ 445 millions d'euros de travaux ont été gelés sur les prochaines années en terme d'autorisation de programme et sur la seule année 2002, 134 millions d'euros sont gelés, selon la FNTP. Le 10 juin dernier, la FNTP avait déjà publié un dossier intitulé " Régulation budgétaire : les Travaux Publics sacrifiés ? ".
Cette incertitude est renforcée par l'annonce du report d'un mois de la remise de l'audit commandé par le gouvernement au printemps et devant initialement être remis fin décembre. Cet audit, qui concerne, justement, quelque 90 projets de transports, est une initiative " responsable dans son principe ", car il est légitime de vouloir voir clair dans les multiples projets, " mais il peut également en ressortir le pire " pour la profession à savoir de nombreuses annulations de projets, a souligné Daniel Tardy, président de la FNTP, ce matin.
Décentraliser les routes
C'est dans cette logique que Daniel Tardy s'est exprimé en faveur de la décentralisation des routes et a réclamé " la suppression des crédits de la direction de la route " et leur transfert aux régions.
Le gouvernement, confronté à la rigueur budgétaire imposée par Bruxelles, mais aussi par l'envolée des crédits pour la sécurité, la justice et la défense, avait annoncé début août le lancement d'un audit, confié au Conseil général des Ponts et Chaussées et à l'Inspection générale des Finances, sur les projets de liaisons ferroviaires, routières et fluviales, qui l'aidera à définir une politique générale du transport.
Daniel Tardy a souligné que les personnes chargées de cet audit sont affiliées à la puissance publique, et donc susceptibles " d'être aux ordres du gouvernement ".
Elle mise en effet sur les travaux engagés par les structures intercommunales, notamment pour le transport. Elle déplore par contre que les entreprises privées soient susceptible de tirer l'activité vers le bas, avec une activité en repli de 8% à 5%. Elle explique ce repli par la très forte perméabilité de ces entreprises aux aléas de la conjoncture.
Si ce sont les entreprises publiques qui devraient représenter le gros de l'activité, grâce notamment à un gros effort d'investissement, la FNTP remarque que la situation est très contrastée d'un secteur à l'autre. Le secteur des transports est le plus dynamique, tandis que celui de l'énergie et des télécommunications freinent très fortement leurs programmes d'investissement. " Les investissements des sociétés d'autoroute sont au plus bas mais progresseront légèrement après la très forte baise de ces dernières années ", souligne la FNTP.
Le gros point noir de ce rapport est le rôle de l'Etat, qui reste très incertain. " Le gel des crédits intervenu cette année a eu pour effet de modifier le niveau de référence de 2002 en l'abaissant très sensiblement ", rappelle la fédération, avant d'ajouter que " le gel budgétaire de 2002 gonfle artificiellement la croissance 2003 qui atteindrait alors 15% ! ". L'activité du secteur représente un chiffre d'affaires de 30 milliards d'euros, et environ 445 millions d'euros de travaux ont été gelés sur les prochaines années en terme d'autorisation de programme et sur la seule année 2002, 134 millions d'euros sont gelés, selon la FNTP. Le 10 juin dernier, la FNTP avait déjà publié un dossier intitulé " Régulation budgétaire : les Travaux Publics sacrifiés ? ".
Cette incertitude est renforcée par l'annonce du report d'un mois de la remise de l'audit commandé par le gouvernement au printemps et devant initialement être remis fin décembre. Cet audit, qui concerne, justement, quelque 90 projets de transports, est une initiative " responsable dans son principe ", car il est légitime de vouloir voir clair dans les multiples projets, " mais il peut également en ressortir le pire " pour la profession à savoir de nombreuses annulations de projets, a souligné Daniel Tardy, président de la FNTP, ce matin.
Décentraliser les routes
C'est dans cette logique que Daniel Tardy s'est exprimé en faveur de la décentralisation des routes et a réclamé " la suppression des crédits de la direction de la route " et leur transfert aux régions.
Le gouvernement, confronté à la rigueur budgétaire imposée par Bruxelles, mais aussi par l'envolée des crédits pour la sécurité, la justice et la défense, avait annoncé début août le lancement d'un audit, confié au Conseil général des Ponts et Chaussées et à l'Inspection générale des Finances, sur les projets de liaisons ferroviaires, routières et fluviales, qui l'aidera à définir une politique générale du transport.
Daniel Tardy a souligné que les personnes chargées de cet audit sont affiliées à la puissance publique, et donc susceptibles " d'être aux ordres du gouvernement ".