Daniel Tardy, président de Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) affirme que le gouvernement prévoit de supprimer 30 % des investissements publics dans les infrastructures inscrits au Budget 2002. Pour la fédération patronale, en adoptant ce projet budgétaire, le ministre de l'Equipement Gilles de Robien " risque de faire un mauvais calcul " en créant artificiellement une dépression conjoncturelle.
Selon la FNTP, le gouvernement aurait l'intention "d'annuler 30% des crédits 2002 des contrats de plan, soit 200 millions d'euros, ce qui avec les cofinancements représente 540 millions d'euros de travaux qui ne seront pas lancés et auraient dû concerner pour les trois quarts d'entre eux des travaux routiers".
Le précédent gouvernement avait décidé en mars de geler des crédits d'équipement, mesure qui avait été confirmée partiellement en juillet par le nouveau gouvernement. "Mais aujourd'hui il s'agit d'une annulation pure et simple qui va fortement pénaliser le développement économique", affirme la FNTP.
Daniel Tardy affirme par ailleurs qu'une astuce pour la loi de finance 2003 est en préparation. " Cette mesure permettrait de continuer de réduire les programmes sans le dire : en présentant en 2003 une loi de finances en progression par rapport à 2002...,en oubliant que dans la comparaison, on ne prendrait pas la loi de finances initiale de 2002 mais celle rectifiée après annulation des crédits " explique-t-il.
Pour la FNTP, " en annulant les crédits, l'Etat crée artificiellement une dépression conjoncturelle qui pénalise les entreprises ce qui est une méthode de gestion, contraire au rôle de régulateur qui est le sien ". Et la fédération de rappeler que l'impact est " direct " pour les entreprises du secteur et leurs 240 000 salariés. " Quand l'Etat gèle pour 1 million d'euros de programme, il bloque 2,7 millions d'euros de travaux, c'est à dire le travail de 54 salariés pendant un an, et renonce à 526 000 euros de TVA " rappelle la FNTP.
Pourtant favorable aux financements privés et notamment au partenariat public-privé, la FNTP considère que l'Etat se doit de rester dans son devoir régalien d'aménageur. Et cela pour poursuivre la modernisation du réseau de dessert du territoire, mais également car l'impact économique et fiscal de l'investissement en travaux publics est considérable.
Une série d'études a démontré qu'il existe un rapport constant entre les réalisations d'infrastructures et la productivité d'un pays déclare la FNTP en expliquant " qu'un milliard d'euros en infrastructures engendre une hausse de la richesse nationale comprise entre + 0,7 à +1,1 milliards d'euros de PIB, à quoi s'ajoute l'impact des prélèvements sociaux et fiscaux sur l'activité des Travaux Publics soit 55%, ce qui représente + 0,4 à + 0,6 milliards d'impôts et taxes ". " Sur les Contrats de Plan Etat - Régions, l'Etat récupère ainsi 40% à 60% des montants investis alors qu'il les cofinance à hauteur de 38% seulement " conclut la fédération.
A l'occasion d'une interview accordée à la chaîne de télévision LCI, Gilles de Robien a répondu assez évasivement à Daniel Tardy. "Je répondrai le 26 septembre (NDLR: lors de la présentation du budget du ministère des Transports) que la Fédération des travaux publics aura largement de quoi alimenter le travail des entreprises", a-t-il indiqué.
"En ce qui concerne les crédits d'équipement et d'investissements en 2003, il y aura ce qu'il faut pour répondre aux engagements de l'Etat", a-t-il indiqué.
Le ministre de l'Equipement a également rappelé que les grands projets de lignes TGV comme Lyon-Turin, Nîmes-Perpignan ou l'achèvement de Paris-Bordeaux restaient prioritaires.
"Ce qui est contractualisé avec les régions sera à coup sûr tenu", a-t-il indiqué. "Dans les grands projets il faut hiérarchiser, savoir combien ça coûte et ceux que vous avez cités sont des projets prioritaires".
Interrogé sur le budget 2003 et d'éventuelles réductions d'effectifs de l'ordre d'un millier de fonctionnaires au ministère de l'Equipement, il a répondu que "ce chiffre n'est pas exact".
"Il y probablement des surprises en bien, par rapport à ce que vous pensiez pouvoir annoncer", a-t-il ajouté. "Ce sera peut-être beaucoup moins de 1.000, et en tout cas des postes non pourvus aujourd'hui qui pourraient être pourvus".
Le précédent gouvernement avait décidé en mars de geler des crédits d'équipement, mesure qui avait été confirmée partiellement en juillet par le nouveau gouvernement. "Mais aujourd'hui il s'agit d'une annulation pure et simple qui va fortement pénaliser le développement économique", affirme la FNTP.
Daniel Tardy affirme par ailleurs qu'une astuce pour la loi de finance 2003 est en préparation. " Cette mesure permettrait de continuer de réduire les programmes sans le dire : en présentant en 2003 une loi de finances en progression par rapport à 2002...,en oubliant que dans la comparaison, on ne prendrait pas la loi de finances initiale de 2002 mais celle rectifiée après annulation des crédits " explique-t-il.
Pour la FNTP, " en annulant les crédits, l'Etat crée artificiellement une dépression conjoncturelle qui pénalise les entreprises ce qui est une méthode de gestion, contraire au rôle de régulateur qui est le sien ". Et la fédération de rappeler que l'impact est " direct " pour les entreprises du secteur et leurs 240 000 salariés. " Quand l'Etat gèle pour 1 million d'euros de programme, il bloque 2,7 millions d'euros de travaux, c'est à dire le travail de 54 salariés pendant un an, et renonce à 526 000 euros de TVA " rappelle la FNTP.
Pourtant favorable aux financements privés et notamment au partenariat public-privé, la FNTP considère que l'Etat se doit de rester dans son devoir régalien d'aménageur. Et cela pour poursuivre la modernisation du réseau de dessert du territoire, mais également car l'impact économique et fiscal de l'investissement en travaux publics est considérable.
Une série d'études a démontré qu'il existe un rapport constant entre les réalisations d'infrastructures et la productivité d'un pays déclare la FNTP en expliquant " qu'un milliard d'euros en infrastructures engendre une hausse de la richesse nationale comprise entre + 0,7 à +1,1 milliards d'euros de PIB, à quoi s'ajoute l'impact des prélèvements sociaux et fiscaux sur l'activité des Travaux Publics soit 55%, ce qui représente + 0,4 à + 0,6 milliards d'impôts et taxes ". " Sur les Contrats de Plan Etat - Régions, l'Etat récupère ainsi 40% à 60% des montants investis alors qu'il les cofinance à hauteur de 38% seulement " conclut la fédération.
A l'occasion d'une interview accordée à la chaîne de télévision LCI, Gilles de Robien a répondu assez évasivement à Daniel Tardy. "Je répondrai le 26 septembre (NDLR: lors de la présentation du budget du ministère des Transports) que la Fédération des travaux publics aura largement de quoi alimenter le travail des entreprises", a-t-il indiqué.
"En ce qui concerne les crédits d'équipement et d'investissements en 2003, il y aura ce qu'il faut pour répondre aux engagements de l'Etat", a-t-il indiqué.
Le ministre de l'Equipement a également rappelé que les grands projets de lignes TGV comme Lyon-Turin, Nîmes-Perpignan ou l'achèvement de Paris-Bordeaux restaient prioritaires.
"Ce qui est contractualisé avec les régions sera à coup sûr tenu", a-t-il indiqué. "Dans les grands projets il faut hiérarchiser, savoir combien ça coûte et ceux que vous avez cités sont des projets prioritaires".
Interrogé sur le budget 2003 et d'éventuelles réductions d'effectifs de l'ordre d'un millier de fonctionnaires au ministère de l'Equipement, il a répondu que "ce chiffre n'est pas exact".
"Il y probablement des surprises en bien, par rapport à ce que vous pensiez pouvoir annoncer", a-t-il ajouté. "Ce sera peut-être beaucoup moins de 1.000, et en tout cas des postes non pourvus aujourd'hui qui pourraient être pourvus".