RÉACTION. Les professionnels de l'immobilier sont soulagés d'apprendre que le ministère de la Transition écologique ait conseillé aux diagnostiqueurs le 24 septembre de suspendre l'édition des diagnostics de performance énergétique pour certaines habitations. Des anomalies avaient été relevées.
C'est sans surprise que la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) a salué la recommandation du gouvernement aux diagnostiqueurs de suspendre l'édition des diagnostics de performance énergétique (DPE) pour les logements datant d'avant 1975. Les professionnels du secteur avaient, en effet, tiré la sonnette d'alarme auprès du ministère du Logement. Ils avaient fait remonter ces dernières semaines des résultats anormaux sur les étiquettes du nouveau DPE (entré en vigueur le 1er juillet dernier) pour certains types de logements, notamment ceux bâtis avant 1975. La Fnaim avait pointé une explosion des passoires thermiques.
"Un instrument de confiance"
"Nous nous félicitons que nos alertes aient été entendues et accueillons avec soulagement la recommandation de suspendre l'édition des DPE sur les logements de cette période", a déclaré Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim. Le ministère a annoncé qu'un bilan complet des DPE réalisés depuis le 1er juillet 2021 allait être prochainement présenté, démontrant les anomalies qui ont été constatées et détaillant les mesures correctrices qui seront intégrées dans le nouveau DPE. Les propriétaires qui avaient déjà engagé la réalisation de nouveaux diagnostics n'auront pas à débourser de frais supplémentaires. "Vu les enjeux financiers pour tous les propriétaires, nous saluons également la décision de permettre cette correction et cette transition sans que cela n'impute un double coût pour les ménages", a continué l'homme à la tête de la fédération.
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Celle-ci considère que le DPE est "un instrument de confiance". "Au vu des nouvelles obligations, et interdictions, qu'il peut engendrer (possibilité ou non de mettre son bien en location, obligation ou non d'audit), il est impératif que les classements soient précis et surtout incontestables", a appelé Jean-Marc Torrollion, qui souhaite que la rénovation énergétique des logements très énergivores soit rendue possible.
La fédération est tout de même consciente que, malgré les futurs ajustements du DPE, un nombre plus important qu'anticipé de logements G seront potentiellement interdits à la location au 1er janvier 2025. Elle a également assuré qu'elle continuerait de travailler en collaboration avec le gouvernement pour trouver des mesures à intégrer dans les nouveaux DPE. La Fnaim propose de doubler le plafond des déficits fonciers imputables sur le revenu, si le montant des travaux est composé pour 40% de travaux d'économie d'énergie (collectif ou individuel). Elle soumet également l'idée de prévoir l'extension de l'aide fiscale du dispositif Denormandie dans l'ancien à tout le parc F et G pour contrer une sortie des biens F et G du parc locatif privé.