Deux formules sont donc développées, avec le concours de BASF Construction Chemicals : un C25R (pour les planchers) et un C40R (pour le radier). "Ce sont des bétons de hautes performances avec moins d'eau et moins de ciment. Mais cela induit un problème de viscosité car son comportement rhéologique le rend difficile à pomper, ce qui est un souci sur ce chantier", raconte le spécialiste. L'emprise des travaux et l'emplacement de la centrale à béton foraine, qui obligent à recourir au pompage de béton sur au moins 300 mètres de distance, imposent également une certaine fluidité au matériau. "Nous avions, au début, l'idée d'utiliser un béton auto-plaçant mais, là encore, le chantier n'était pas indiqué pour un béton trop fluide : les planchers devaient présenter une pente de 1 à 2 % pour les évacuations d'eaux de ruissellement", détaille Serge Favre. L'entreprise Léon Grosse s'oriente finalement vers une formulation unique, combinant deux adjuvants BASF distincts : le MasterEase 3000 - qui abaisse la viscosité à une classe S3-S4 - et MasterSure 3900 qui assure le maintien de la maniabilité du béton dans le temps, pendant au moins 2 heures.
Béton fluide et construction top & down pour le futur siège de l'Oréal
Grégoire Noble, le 22/01/2016 à 16:36