Selon la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM), la part des "primo-accédants" baisse notablement au profit d'une clientèle "plus âgée" avec "une meilleure solvabilité".

"Les acquisitions sont financées par les reventes, la clientèle est plus âgée et a une meilleure solvabilité", a affirmé, René Pallincourt, président de la Fédération nationale des agents immobiliers (FNAIM) en présentant les chiffres du deuxième trimestre.
Ainsi, les acheteurs ont "un apport personnel plus important" et s'orientent vers des produits "de meilleure qualité et de plus grandes surfaces",a-t-il poursuit.

"Sur un segment de marché où l'on avait des cadres moyens, on a maintenant des cadres supérieurs", a détaillé de son côté Michel Mouillard, professeur d'économie à Paris X Nanterre.
Entre 2000 et 2004, la part des primo-accédants qui disposent d'un revenu inférieur à 3 Smic a diminué de 60.000, sur un total d'un peu moins de 270.000 primo-accédants, a-t-il expliqué.

La durée des prêts, "remboursables sur des durées de plus en plus longues" qui peuvent atteindre 30 ans, a certes permis "de resolvabiliser" la clientèle, souligne-t-on à la FNAIM. Mais "on est arrivé à la limite du système", selon M. Pallincourt.

Au deuxième trimestre, les prix de l'immobilier ancien ont grimpé de 15,4% et "ils montent partout en France", plus vite encore sur les appartements que sur les maisons. Sur les six dernières années, les prix ont progressé de 86,9%, selon les calculs de la FNAIM.
"Les hausses sont très vives dans les villes où les prix étaient inférieurs au prix moyen", sorte d'effet de rattrapage constatée dans plusieurs zones, relève la FNAIM. Ainsi la ville de Pau (Pyrénées-Atlantiques), qui frôle les 20% de hausse. Et la FNAIM ne prévoit pas de ralentissement de la hausse des prix pour les mois à venir.

Les régions du sud-ouest et du sud-est bénéficient toujours de la hausse, avec des progressions respectives de 9,3% et de 7,9% pour le deuxième trimestre. En Bretagne, les prix du marché ont été tirés à la hausse par les investissements des acheteurs britanniques, a encore relevé la FNAIM.
En revanche, l'activité s'est contractée en volume de 1% au deuxième trimestre par rapport au même trimestre de l'année précédente.

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