Le dispositif Pinel aura-t-il plus de succès que le Duflot ? A l'heure où des mesures nouvelles viennent d'être prises pour relancer l'investissement locatif, le Crédit Foncier publie un portrait-robot de l'acheteur d'un bien destiné à être loué. Détails.

Un constat : au 1er semestre 2014, le locatif privé sur l'ensemble des logements construits, affiche une certaine stabilité par rapport à l'an dernier (12%), mais accuse toutefois un léger repli par rapport aux années précédentes : 16% en 2012, plus de 17% en 2011. En revanche, le portrait de l'investisseur demeure très fidèle à ses caractéristiques traditionnelles, note la dernière étude du Crédit Foncier*. Ainsi, si la conjoncture se dégrade d'année en année, le profil de l'investisseur semble ne pas muer.

Disparités selon les régions

Sur le plan géographique, 76% des transactions sur ces six premiers mois de l'année se concentrent en Ile-de-France et dans les cinq régions les plus méridionales (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, PACA, Rhône-Alpes). En 2010, cela représentait une part de 74%. Du côté des revenus, l'enquête fait état de fortes disparités. Ainsi, si le revenu annuel médian des acquéreurs reste stable, avec une progression de 5.8% en moyenne entre 2010 et 2014, cela cache des différences de prix immobiliers et de pouvoir d'achat selon les régions. En moyenne, ce revenu s'élève à 67.500 € à l'échelle de la France entière, en revanche, il est de 72.000 € en Ile-de-France et de 74.030 € en Rhône-Alpes.

Petites surfaces plébiscitées

Concernant les types de biens acquis, près de 90% des transactions portent sur des appartements, tandis que les maisons individuelles ne représentent que 11% du total. La surface des appartements est en moyenne de 42 m2 pour un prix d'achat de 167.000 €, un chiffre en hausse de 11% par rapport à 2010, note le Crédit Foncier. On constate également que la part des investissements de 200.000 € et plus est passée de 22 à 32% en quatre ans, une tendance qui suit logiquement la hausse globale de des prix de l'immobilier.

La fiscalité, moteur de l'investissement

Parmi les motivations des investisseurs locatifs, la fiscalité reste la première raison d'investir (66% environ des répondants). Et plus particulièrement dans le neuf pour 75% des ménages répondants. Les 25% restants disent investir dans l'ancien pour se constituer un patrimoine, deuxième motivation pour l'ensemble du panel. Enfin, la troisième raison qui motive l'investissement locatif est la constitution d'un futur complément de retraite pour 42% des personnes interrogées.

 

En outre, la part des investissements financés par le crédit est passé de 94% en 2010, à 97% cette année, tandis que le montant moyen emprunté a progressé de 14% sur cette même période. En effet, à la faveur de la baisse des taux d'intérêt, on note une baisse régulière de l'apport initial alors que le nombre de dossiers financés sans aucun apport demeure stable (57%).

 


*Enquête menée entre le 28 juin et le 11 juillet 2014, auprès de 2.000 clients du Crédit Foncier.

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