«Une taxe de plus», «geste fiscal inconséquent», «trahison» ou «mauvais geste» Les acteurs de limmobilier ny vont pas avec le dos de la cuiller ! Après lannonce par le gouvernement dune taxe de1.1% sur les revenus fonciers pour financer le Revenu de solidarité active (RSA), les professionnels ont violemment réagi. Florilège.
La nouvelle taxation de 1.1% sur les revenus fonciers annoncée par Nicolas Sarkozy, devrait servir à financer le RSA (Revenu de solidarité active) dont bénéficieront les plus faibles revenus à partir de juillet 2009.
Prendre aux riches pour donner aux pauvres Une méthode qui a fait ses preuves et qui revient aujourdhui dans lactualité. Ainsi, pour financer le nouveau Revenu de solidarité active qui remplacera le RMI, lallocation parent isolé et la prime dintéressement à la reprise demploi dès lété prochain - le gouvernement a décidé dinstaurer une taxe de 1.1% sur les revenus de patrimoine (revenus fonciers ) et de placement (dividendes, assurance-vie ). La recette de cette nouvelle contribution, ajoutée aux 11% de prélèvements sociaux déjà en vigueur, devrait sélever à quelque 1.4 milliard deuros et toucher près de 4 millions de foyers.
Plus de 12% de prélèvements sociaux en 2009
Le décor est planté. Mais cest sans compter sur les voix des professionnels de limmobilier, qui dénoncent sans vergogne les dérives de cette taxe. La Fédération nationale de limmobilier (Fnaim) sest ainsi fendue dun communiqué qualifiant cette taxe de «geste fiscal inconséquent». Faisant part de son inquiétude, elle rappelle que «cette nouvelle taxe porte à 12.1% les prélèvements sociaux sur les revenus immobiliers, venant réduire encore le rendement de linvestissement locatif déjà lourdement pénalisé par la fiscalité en vigueur et par des niveaux de loyers contraints depuis 3 ans par la baisse du pouvoir dachat».
Cette taxe, qui vient également sajouter à la réduction du dépôt de garantie de 2 à 1 mois de loyer, «risque définitivement de décourager les investisseurs qui étaient acquis à limmobilier et de dissuader les vocations», déclare la Fnaim. Même son de cloche à lUnion nationale de la propriété immobilière (Unpi), qui égrène les autres mesures prises depuis 1 an en la matière (suppression de labattement forfaitaire, multiplication des diagnostics obligatoires) : «Le Président de la propriété pour tous porte un nouveau coup au droit de propriété et fragilise directement les propriétaires bailleurs qui, cette fois, se détourneront complètement de linvestissement immobilier». La Fnaim rappelle alors «quune réduction du parc locatif privé aurait pour conséquence immédiate une tension sur les loyers, au détriment des locataires, et en particulier les plus fragiles dentre eux, les allocataires du RSA».
Trouver dautres pistes de financement
Preuve de lincompréhension de cette annonce, le Cercle des Epargnants qui compte 200.000 adhérents qualifie la taxe de «mauvais geste» : «Dun côté, les pouvoirs publics souhaitent encourager lépargne retraite et les placements actions afin de financer les entreprises ; de lautre, ils augmentent la taxation de ces mêmes produits».
Nicolas Sarkozy a présenté jeudi les détails du RSA, entendant défendre la taxe de 1.1% sur le crédo : «S'il y a de l'argent pour le haut, il doit y en avoir pour le bas». Au final, le président de lUnpi, Jean Perrin, nhésite pas à simplement «demander au Président de la République denvisager un autre système de financement du RSA». A suivre
Prendre aux riches pour donner aux pauvres Une méthode qui a fait ses preuves et qui revient aujourdhui dans lactualité. Ainsi, pour financer le nouveau Revenu de solidarité active qui remplacera le RMI, lallocation parent isolé et la prime dintéressement à la reprise demploi dès lété prochain - le gouvernement a décidé dinstaurer une taxe de 1.1% sur les revenus de patrimoine (revenus fonciers ) et de placement (dividendes, assurance-vie ). La recette de cette nouvelle contribution, ajoutée aux 11% de prélèvements sociaux déjà en vigueur, devrait sélever à quelque 1.4 milliard deuros et toucher près de 4 millions de foyers.
Plus de 12% de prélèvements sociaux en 2009
Le décor est planté. Mais cest sans compter sur les voix des professionnels de limmobilier, qui dénoncent sans vergogne les dérives de cette taxe. La Fédération nationale de limmobilier (Fnaim) sest ainsi fendue dun communiqué qualifiant cette taxe de «geste fiscal inconséquent». Faisant part de son inquiétude, elle rappelle que «cette nouvelle taxe porte à 12.1% les prélèvements sociaux sur les revenus immobiliers, venant réduire encore le rendement de linvestissement locatif déjà lourdement pénalisé par la fiscalité en vigueur et par des niveaux de loyers contraints depuis 3 ans par la baisse du pouvoir dachat».
Cette taxe, qui vient également sajouter à la réduction du dépôt de garantie de 2 à 1 mois de loyer, «risque définitivement de décourager les investisseurs qui étaient acquis à limmobilier et de dissuader les vocations», déclare la Fnaim. Même son de cloche à lUnion nationale de la propriété immobilière (Unpi), qui égrène les autres mesures prises depuis 1 an en la matière (suppression de labattement forfaitaire, multiplication des diagnostics obligatoires) : «Le Président de la propriété pour tous porte un nouveau coup au droit de propriété et fragilise directement les propriétaires bailleurs qui, cette fois, se détourneront complètement de linvestissement immobilier». La Fnaim rappelle alors «quune réduction du parc locatif privé aurait pour conséquence immédiate une tension sur les loyers, au détriment des locataires, et en particulier les plus fragiles dentre eux, les allocataires du RSA».
Trouver dautres pistes de financement
Preuve de lincompréhension de cette annonce, le Cercle des Epargnants qui compte 200.000 adhérents qualifie la taxe de «mauvais geste» : «Dun côté, les pouvoirs publics souhaitent encourager lépargne retraite et les placements actions afin de financer les entreprises ; de lautre, ils augmentent la taxation de ces mêmes produits».
Nicolas Sarkozy a présenté jeudi les détails du RSA, entendant défendre la taxe de 1.1% sur le crédo : «S'il y a de l'argent pour le haut, il doit y en avoir pour le bas». Au final, le président de lUnpi, Jean Perrin, nhésite pas à simplement «demander au Président de la République denvisager un autre système de financement du RSA». A suivre