Jean-Marc Ayrault a installé ce mercredi le Haut Conseil du financement de la protection sociale, qui vise à rendre le système pérenne, clarifier les financements des besoins et poser la question de la compétitivité de l'économie française. Explications.

Ce mercredi 26 septembre, le Premier ministre a installé le Haut Conseil du financement de la protection sociale, chantier lancé sous le mandat de Nicolas Sarkozy, et qui voit à présent son aboutissement. Cette « instance permanente de dialogue et d'étude », selon les termes de Jean-Marc Ayrault - et qui lui sera directement rattachée - devra relever un triple défi.

 

Tout d'abord, l'institution devra s'assurer de la pérennité du système de protection social français. Loin du chef du Gouvernement l'idée « qu'il faudrait diminuer ce système pour en assurer le financement ». Au contraire. Cela passera par le retour à l'équilibre des comptes sociaux, le financement de besoins nouveaux liés au vieillissement de la population… Ensuite, le but sera la « clarification des financements des besoins de protection sociale », estime le Premier ministre dans son discours. Et d'ajouter : « Il nous faut mieux distinguer ce qui relève d'une logique contributive, et ce qui doit relever de la solidarité nationale ». Enfin, le troisième et non des moindres défis, portera sur la question de la compétitivité de l'économie française. Selon Jean-Marc, elle ne se résume pas à la seule question du coût du travail, mais concerne « la capacité d'investissement, l'effort de recherche, l'innovation, la qualité de la formation des salariés, la qualité des infrastructures ».

 

Les 49 membres du Haut Conseil, présidé par Mireille Elbaum, économiste de la protection sociale, devront dresser un état des lieux du système, analyser ses caractéristiques et ses changements toutes ces dernières années, et tout cela dans un timing très serré, puisque Jean-Marc Ayrault a exigé ces éléments avant la fin du mois d'octobre !

 

L'UPA réagit
L'Union professionnelle artisanale (UPA) a demandé à voir expressément le Premier ministre, afin que « la question du coût du travail soit traitée en priorité, en particulier dans le cadre du Haut Conseil pour le financement de la protection sociale qui se réunit enfin et pour la première fois le 26 septembre ». Lors de cet entretien, l'UPA entend solliciter une diversification des sources de financement, qui favoriserait à la fois la compétitivité, le pouvoir d'achat et la création d'emploi.

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