L'acquisition en cours du fabricant de matériaux de construction Imerys Structure par la briqueterie Bouyer-Leroux devrait être finalisée au plus tard en mai 2013. La société coopérative participative (Scop), basée dans le Maine-et-Loire, deviendrait ainsi le leader français de la brique en terre cuite.
Alors que le fabricant de matériaux de construction Imerys avait annoncé le 13 décembre dernier avoir reçu une offre ferme d'achat pour sa division Structure de la part de la société Bouyer-Leroux, spécialisée dans la terre cuite, cette dernière a précisé que l'opération est en cours d'acquisition.
Le fabricant de briques Bouyer-Leroux, à La Séguinière (Maine-et-Loire), est donc en cours de racheter son concurrent, Imerys Structure, filiale du groupe Imerys. L'offre de rachat atteint 90 millions d'euros -dont deux tiers en autofinancement-, soit l'équivalent de son chiffre d'affaire.
Vers une officialisation du rachat en mai 2013
De son côté, Roland Besnard, PDG de la société coopérative participative (Scop), n'attend plus que l'avis des instances représentatives du personnel et de l'Autorité de la concurrence. Bouyer-Leroux, 370 salariés, sera officiellement propriétaire d'Imerys Structure, 400 salariés, en mai 2013. Jusqu'alors présent d'Arcachon à Thionville, la Scop s'offre sept sites industriels : à La Boissière-du-Doré (Loire-Atlantique), Vihiers (Maine-et-Loire), et surtout à Bordeaux, Toulouse et dans la vallée du Rhône.
Avec ce rachat, Imerys Structure deviendra Bouyer-Leroux Structure, tandis que Bouyer-Leroux prendrait le leadership de la brique en terre cuite en France, avec près de 50 % de parts de marché.
"La filière est arrivée à maturité", reconnaît, lundi 14 janvier dans Les Echos, Hervé Pétard, de la Fédération française des tuiles et briques (FFTB). Ce dernier voit dans le rapprochement entre Imerys et Bouyer Leroux la fin des grandes manœuvres dans ce secteur des matériaux de construction qui pèse 1 milliard d'euros de chiffre d'affaires. D'après lui, le nouvel ensemble disputera le marché au français Terreal et à l'autrichien Wienerberger, tous deux produisant en France ces matériaux qui ne s'exportent et ne s'importent pas. Si la production de la brique pèse autant que celle de la tuile, elle ne génère en fait que 25 % des ventes du secteur, sa valeur ajoutée étant inférieure.