Organisées tous les deux ans par l'association Worldskills International, les Olympiades des métiers réunissent les meilleurs jeunes talents régionaux, dans près de 50 disciplines. Cette année, la finale nationale a eu lieu au Grand Palais de Lille. Batiactu y était. Visite.
Ca y est! L'heure de la finale nationale de la 40e édition des Olympiades des métiers a sonné. Sur chaque stand, les membres du jury, composés des professionnels des 49 disciplines présentes, et venus de chaque région française, notent le travail de près de 756 jeunes. Au final, un seul d'entre eux sera sélectionné pour chaque métier. A la veille du dernier jour, la tension est palpable.
"De véritables JO"
Sur tous les stands, c'est l'effervescence! Maçons, menuisiers, peintres... tous s'activent pour boucler leur épreuve. Chaque candidat dispose d'un plan de chantier et de 21 heures, sur trois jours, pour réaliser deux ou trois modules le plus fidèlement possible. Les carreleurs doivent par exemple s'atteler à un premier panneau estimé à seulement quelques heures de travail alors que sur le deuxième panneau, l'épreuve est beaucoup plus complexe. Il leur faut en effet réaliser un pan de mur qui prendra, au minimum, 12 heures de travail.Pour Arnaud Lainé, ébéniste finaliste à Helsinki (en 2005) et diplômé d'honneur, cette compétition s'apparente à de véritables Jeux Olympiques: "Les Olympiades sont un sport à part entière. Il y a un entraînement technique, mais également physique et moral de choc. Certains se font même masser, le soir, pour atténuer leurs douleurs, notamment dans le dos, et maintenir leur forme".
En phase avec la réalité
Pour autant, ce concours destiné à mettre en avant les meilleurs artisans de moins de 23 ans reste en phase avec la réalité des entreprises. La preuve? Cette année, les Olympiades sont placées sous le signe du développement durable. Une tendance qui se répercute, pour certaines disciplines, jusque dans le déroulement des épreuves. Dans la catégorie Fraisage, les candidats doivent par exemple monter une hélice d'éolienne. Et pour les groupes attelés au MTC (Manufacturing Team Challenge), le travail est basé sur la réalisation de panneaux solaires pivotants.Pour noter toutes ces réalisations, le jury remplit une fiche de notation composée à 60% d'observations objectives, telles que le calibrage des joints et la géométrie des figures pour la maçonnerie, et à 40% d'observations subjectives liées, notamment, à l'esthétique de l'ouvrage. Il délibère ensuite afin d'élire le meilleur artisan au niveau national. Les résultats seront dévoilés ce jour. A la clé, un billet pour Calgary (Canada), où se déroulera du 1er ou 6 septembre prochain, la Compétition Internationale qui réunira les meilleurs éléments de chaque pays. Il faudra alors faire au moins aussi bien qu'en 2007, où la France avait raflé pas moins de 12 médailles, dont 5 en or.
