La cimenterie Calcia à Ranville (Calvados), qui a été bloquée par des salariés de la CGT pendant 23 jours, a pu reprendre une activité normale vendredi après une décision de justice jeudi notifiant aux grévistes l'évacuation de la voie publique, a-t-on appris de source syndicale.

Le piquet de grève a été maintenu à l'entrée de l'usine mais le blocus est terminé depuis vendredi 09H30, a indiqué à l'AFP Eric Desjouis, délégué CGT.

La tribunal correctionnel de Caen, à la suite d'une assignation en référé de 17 grévistes par la direction, a mis en demeure jeudi neuf des grévistes qui bloquaient l'entreprise d'évacuer la voie publique sous astreinte d'une amende de 250 euros par jour. La CGT a fait appel de cette décision.

Des discussions entre les salariés et la direction s'étaient ouvertes il y a huit mois afin de régler un problème de rattrapage salarial: une loi de 1982 impose que les personnes travaillant en "feu continu", c'est-à-dire suivant le rythme des trois-huit, n'effectuent que 35 heures hebdomadaires.

Or cette loi n'a jamais été appliquée à Calcia jusqu'au passage généralisé aux 35 heures il y a deux ans, et les salariés exigent aujourd'hui le paiement de leurs heures supplémentaires accumulées.

La CGT du Calvados rappelle dans un courrier envoyé au préfet de région que "sept établissements (de l'entreprise Calcia, ndlr) sont aujourd'hui inscrits dans une démarche revendicative sur dix dans notre pays, la direction n'a pas le droit de se comporter ainsi, elle doit véritablement s'asseoir autour de la table des négociations".

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