Le président de la Fédération des industries mécaniques (FIM), souhaite la suppression de la taxe professionnelle tandis que le secteur connaît une baisse de production.

"La taxe professionnelle était un impôt imbécile. C'est devenu un impôt inique. On est en plein délire", a déclaré Yvon Jacob, en présentant le bilan annuel de l'industrie mécanique en France. Il a dénoncé cet "impôt anti-économique, pesant maintenant exclusivement sur l'industrie et en particulier sur la mécanique".

La TP était assise pour une part sur la masse salariale et pour une autre part sur les investissements d'équipement (immobilisations) des entreprises. Prélevée au profit des collectivités locales, elle ne sera plus assise que sur les investissements à partir de la fin de l'année 2002.

Les PME industrielles sont les plus pénalisées par cette taxe, qui n'existe pas ailleurs en Europe. Les grandes entreprises ne sont pas taxées sur les immobilisations faites à l'étranger. Yvon Jacob propose de remplacer la TP par un impôt additionnel sur le bénéfice des sociétés (IS), qui serait généralisé à toutes les entreprises, y compris les entreprises de service (grande distribution, assurances etc.), qui participent seulement à hauteur de 20% à la TP. Il se propose de mobiliser les fédérations industrielles "pour porter ce message sur la place publique".

"La suppression de la TP devrait s'inscrire dans l'indispensable aménagement de la fiscalité des entreprises à l'heure de la décentralisation", a-t-il dit. "Nous nous insurgeons contre cette logique qui consiste à donner toute la liberté aux collectivités locales en pensant qu'elles sauront être raisonnables", a-t-il ajouté.

La TP a rapporté en 2001 quelque 27 milliards d'euros aux finances locales. Elle représente 3% des montants investis annuellement dans l'industrie, a rappelé Yvon Jacob. Contrairement à l'IS, dont le montant varie en fonction des bénéfices, la TP est acquittée par l'entreprise "que celle-ci gagne de l'argent ou non", a-t-il insisté, en pointant "l'effet pervers" de cet impôt sur les investissements des entreprises.

Après huit années de croissance, la production mécanique française a enregistré en 2002 un recul de 2% de son chiffre d'affaires annuel, selon le bilan annuel d'activité.

En 2002, le chiffre d'affaires des 6.800 entreprises représentées par la FIM, s'est établi à 82,2 milliards d'euros, contre 84,2 milliards d'euros un an plus tôt. Les exportations, qui se sont établies à 35 milliards d'euros, en se redressant à partir du 2ème trimestre 2002, ont "permis d'atténuer le ralentissement de la production", a souligné Yvon Jacob.

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